Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la révolte des conscrits à Saint Florent-le-Vieil qui marque le début de la guerre de Vendée, le 12 mars 1793. 

Le dimanche 10 mars 1793, à Saint-Florent-le-vieil, le procureur syndic Duval, donne lecture du décret de levée de 300 000 soldats pour faire face à la baisse des effectifs de l'armée révolutionnaire. 

Les jeunes convoqués pour le tirage au sort des conscrits entrent dans la ville au son du tocsin, accompagnés de leurs proches et de leurs amis, au total entre 600 et 4 000 personnes, certaines armées de fusils, de bâtons et de faux, et portant la cocarde blanche. 

Ils demandent aux maires de Botz-en-Mauges, de La Chapelle-Saint-Florent et de Saint-Quentin-en-Mauges de sommer les "Messieurs du District d'ajourner le tirage et de livrer les armes". 

L'officier municipal, Jacob, décide de haranguer la foule devant l'ancienne abbaye, devenue siège du District. 

La foule le hue, et les gendarmes interviennent en frappant du plat de leur sabre. La fureur de la foule monte, et Jacob, l’officier municipal, est tué par la population. 

Deux couleuvrines républicaines font feu sur la foule, tuant ainsi quatre hommes et en blessant quarante autres. 

Les conscrits se jettent sur les canonniers et les républicains, en tuant certains et forçant les autres à fuir par les fenêtres du bâtiment qui est pillé. 

Les documents officiels et l’autel de la patrie sont brûlés, les maisons des bourgeois républicains sont pillées et saccagées. 

Le lendemain, le 11 mars, le curé jureur de Saint-Florent-le-Vieil, Antoine Vallée, part pour Angers demander de l’aide contre cette insurrection paysanne se déroulant dans sa paroisse. 

Un courrier est envoyé demandant même l'envoi de deux cents hommes bien armés. Seul vingt cinq dragons sont envoyés par le département, et les communes voisines, craignant elles-mêmes des troubles, refusent de fournir des renforts. 

Le mardi 12 mars 1793, l’insurrection vendéenne atteint Saint-Florent-le-Vieil et Tiffauges. 

Ce 12 mars, en même temps que l’insurrection du Bas-Poitou commence celle de l’Anjou. De Fontenay à Nantes, presque aucune paroisse ne se soumet au recrutement, et la résistance à la République s’organise. 

C'est le début de la guerre de Vendée. 

Honneur aux valeureux combattants vendéens pour Dieu et le Roi !