• Par Philippe Béchade -  il rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France, dès 1986, l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste « contrarien », il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.

    Agriculture - Le salon de la colèreLa visite présidentielle au Salon de l’agriculture ne s’est pas passée comme prévu…

    La visite du président et des membres de son gouvernement au Salon de l’agriculture fut un fiasco sans précédent depuis un demi-siècle… pour ne pas dire la plus consternante pantalonnade de la Ve République.

    Un président bunkerisé dans une zone « VIP » du Palais des Expositions de la Porte de Versailles, protégé par 1 000 CRS (le record d’Europe de mobilisation pour la protection d’un président ou d’un Premier ministre), un Salon fermé au public durant une bonne partie de la rencontre entre l’hôte de l’Elysée et des agriculteurs (en réalité des supporters encartés à « renaissance », des militants pro-Macron en bleu de travail).

    Le ministre de l’Agriculture, lui, est venu en catimini tourner des images au salon à 2H du matin – avec une équipe privée et non une chaîne du service public, une première historique – pour ne pas se prendre un déluge de tomates pourries et de bouses fraîches !

    Quelques heures plus tard, et comme pour justifier les huées qui ont accompagné tous ses déplacements, toujours sous la protection de cordons de CRS, le président, visiblement très remonté et affichant sa pugnacité, a multiplié les provocations… là ou d’autres présidents arboraient un large sourire en dégustant les spécialités régionales ou en complimentant le propriétaire d’une « bête de concours » arborant la cocarde de champion de l’année 2024.

    Au lieu de serrer des mains, de trinquer avec les viticulteurs, le président a ouvert "la boîte à baffes", accusant les agriculteurs de vouloir tout et son contraire, d’être trop impatients (cela fait juste 7 ans que l’Elysée reste sourd à leurs difficultés et à leur désespoir).

    Mais ce n’était qu’un échauffement, puisque qu’il a ensuite conseillé aux Français les moins aisés (ceux qui sautent un repas par jour ?) de se désabonner de bouquets de chaînes par abonnement pour acheter plus de légumes afin de « sauver » nos maraîchers (auxquels le gouvernement va accorder une aumône de quelques dizaines de millions d’euro, tandis qu’il va en offrir 100 fois plus à l’Ukraine).

    Le président l’a d’ailleurs confirmé à la sortie du salon : il va réunir les chefs de gouvernement de 21 pays européens afin de les convaincre de faire comme la France et de consacrer 3 milliards d’euros de budget à l’Ukraine, sachant qu’une bonne partie de cette somme va aboutir dans la poche d’oligarques ukrainiens et des marchands de canons (majoritairement américains).

    Et comme l’aide à l’Ukraine représente déjà plus de 6 Mds€ depuis le 24 février 2022 (ce triste anniversaire du début de l’invasion russe coïncidait avec la traditionnelle visite présidentielle inaugurale au Salon de l’agriculture), il a chargé Bruno Le Maire de réaliser 10 Mds€ d’économies.

    Il a d’ailleurs fourni de nouvelles pistes ce dimanche… Après le fiasco de sa visite Porte de Versailles, il a confié aux journalistes du JDD que notre modèle social est « trop coûteux », notamment les droits au chômage : « On peut encore réduire la durée d’indemnisation et accentuer la dégressivité des allocations. »

     

    Il ne vous aura pas échappé que les priorités affichées avec emphase par le président sont : le climat, l’emploi, les nouvelles technologies (« start-up nation » oblige !) et l’éducation. Voyons maintenant quelles sont les principales coupes budgétaires adoptées (lunaires !) :

    • écologie : 2,2 milliards ;
    • travail : 1,1 milliard ;
    • recherche : 904 millions ;
    • aide au développement : 742 millions ;
    • territoires : 736 millions ;
    • éducation : 691 millions ;
    • justice : 328 millions ;
    • solidarité : 307 millions ;
    • sécurité : 232 millions (134 milliards d’euros en moins pour la police nationale + 20 en moins pour la gendarmerie) ;
    • finances publiques : 235 millions ;
    • ministère de l’Economie : 224 millions ;
    • culture : 204 millions ;
    • sport : 180 millions (année olympique oblige) ;
    • politique extérieure : 174 millions ;
    • immigration : 174 millions ;
    • politique intérieure : 170 millions ;
    • défense : 105 millions ;
    • Outre-Mer : 78 millions ;
    • transformation : 94 millions ;
    • santé : 70 millions ;
    • agriculture : 70 millions ;
    • gouvernement : 51 millions ;
    • anciens combattants : 24 millions ;
    • audiovisuel : 20 millions ;
    • aérien : 20 millions ;
    • contrôle de l’Etat : 15 millions…
    •  et, enfin la dette : – 900 milliards d’euros (mais comment baisser la facture en continuant à émettre des OATI, obligations indexées sur l’inflation, au prétexte que les banques, assurances et fonds de retraite « adorent » ce produit).

     Salon de l'Agriculture - Le grand fiasco

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En assemblant les pièces du puzzle collectées à Bercy, à l’Elysée et Portes de Versailles ce week-end, on commence à voir se dessiner quelque chose qui ressemble à un bon gros pain d’explosif social, avec le compte à rebours de son mécanisme d’amorçage électronique qui vient soudain de s’emballer pour une raison qu’il serait urgent d’élucider (des idées sur le sujet… ?).

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Par Philippe Béchade 

    Depuis 2002, il rédige des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme.

    Après des semaines d’omerta, et parce que c’est devenu trop voyant pour le dissimuler en y consacrant 12 secondes en fin de JT à la rubrique « faits divers », la révolte des agriculteurs est devenue un vrai sujet, et même un de ceux qui méritent de faire la « une » du 20h.

    Ne soyonAGRICULTURE - L'arnaque de la P.A.C.s pas naïfs : si les directeurs de l’information sont autorisés à y consacrer plus de 5 minutes en « prime time« , c’est que l’Elysée a donné son feu vert, après avoir obtenu que le service public et les chaîne des milliardaires passent allègrement sous silence les  manifestations monstres en Allemagne depuis le 7 janvier (tout comme le blocage des Pays-Bas en juillet 2022, puis en mai 2023… en aviez-vous eu vent, rien qu’un tout petit peu ?).

    Mais si l’Elysée autorise une couverture médiatique, c’est à condition de ne pas donner une tribune à ceux qui incriminent le rôle de Bruxelles, les 10 Mds€ versés en surplus par la France au titre de la PAC (politique agricole commune), les accords de libre-échange négociés derrière des portes capitonnées et votées par des « commissions » dont la nomination des membres relève des mystères du sphinx. 

    Des accords qui sonnent comme l’arrêt de mort de filières entières : avicoles, ovines, bovines, mais aussi maraichères ou fruitières, avec une mise en concurrence totalement déloyale avec le lait, le mouton et les pommes de Nouvelle-Zélande, le poulet et le soja brésilien, le blé ukrainien,  la pulpe et le jus de tomate chinois et désormais les productions agricoles chiliennes.

    Eh oui, en pleine révolte contre les importations en provenance de pays à coût de production très bas (aucun maquis de normes environnementales draconiennes à respecter, usage intensif de pesticides et d’OGM, salariés à 2 € de l’heure), deux « commissions compétentes » viennent d’approuver, ce 24 janvier, un traité de libre-échange entre l’UE et le Chili (le texte qui couvre environ 200 produits – dont une majorité de denrées agricoles – doit être ensuite être approuvé en séance plénière).

    Avouez qu’il fallait oser favoriser encore plus d’importations à conditions préférentielles vers l’UE (normes minimales, taxes ultra réduites) … Eh bien, ils osent.

    Ils osent tout en fait, car ils mettent en avant la « réciprocité » : parce que la Nouvelle Zélande va naturellement nous acheter des agneaux et des artichauts, le Chili du tournesol et du maïs (qui sont trois fois moins cher importé du Brésil voisin) ?

    Question : combien ces gens monnayent-ils la trahison de nos agriculteurs ?

    Qu’ils se dépêchent avant qu’ils ne viennent leur demander des comptes avec des fourches… et notamment que deviennent les 10 Mds€ que le contribuable français paye en trop chaque année puisqu’ils ne se voient allouer que 11 Mds € de « subventions » (mais qui a envie de vivre de subventions ?) sur les 21 Mds€ que verse notre pays au titre de la PAC ?

    Car le voilà le scandale : année après année, le contribuable français verse en réalité 10 Mds € de « subventions » au concurrent de nos propres agriculteurs qui n’obtiennent quelques subsides qu’en l’échange du respect d’une interminable liste de normes qui enterre tout espoir de rentabilité, d’où des dizaines de productions vendues en dessous du prix de revient (au moindre caprice de la météo qui viendrait réduire le rendement à l’hectare, ou renchérir le coût de l’alimentation animale) et qui mène des milliers d’exploitants à la ruine.

    La prolifération des normes met sur la paille la quasi-totalité des exploitants de taille petite et moyenne à travers l’Europe, même en leur redistribuant – un comble – les 10 Mds € du généreux contribuable français.

    Mais il restait les « gros », et les fonctionnaires bruxellois ont décidé de leur faire rendre gorge : ce sont les plus grands pollueurs, les plus gros consommateurs d’eau, les plus gros émetteurs de méthane (pour le coup, un vrai gaz à « effet de serre »).

    Et les « gros » sont à leur tour en colère : cela se voit et s’entend (tandis que les autres mouraient en silence) avec de spectaculaires opérations blocage d’autoroutes… et la police semble avoir reçu l’ordre de ne pas se mettre en face et d’éviter l’affrontement.

    Les « gros » pourraient très bien s’entendre pour venir paralyser Bruxelles (comme ils ont paralysé Berlin) et défoncer les grilles des luxueux sièges du « commerce international » avec leurs tracteurs de 500Cv et 12 litres de cylindrée (un 300Cv et 6,7 litres de cylindrée à 250 000 € prix catalogue, c’est du modèle « tout venant » pour nos céréaliers des grandes plaines en perte de rentabilité face au blé ukrainien).

    Ah oui, justement, les engins agricoles, parlons-en, c’est que c’est très polluant, ces bêtes-là : ça émet des kilotonnes de CO2 et ce n’est pas bon pour le réchauffement de la planète.

    Allez ensuite expliquer aux armadas de pseudo experts en dérèglement climatique et en chasse aux pollueursqui ânonnent le mantra sur la décarbonationque l’on injecte du CO2 dans les serres afin d’augmenter de 20% la production de fruits et légumes, sans ajouter un kilo d’engrais azoté… parce que le CO2, c’est un composant vital pour le développement de pratiquement toutes les espèces végétales, sous toutes les latitudes.

    Tout ceci est rigoureusement ignoré des équipes de journalistes parisiens envoyés « en terre inconnue » interroger ces extra-terrestres dont ils découvrent qu’ils vivent avec 700 € par mois en moyenne (parfois moins) dans le sud-ouest de la France (ce sont pourtant des nantis… l’Europe ne leur verse-t-elle pas 11 Mds€ de subventions ?), soit la moitié du SMIC.

    Comme quoi, on peut s’en sortir avec très peu en province, avec quelques poules et un potager… à l’exception toutefois de ceux – accablés par leur endettement – qui se suicident, à une cadence de deux par jour depuis un an.

    Des journalistes sont donc autorisés à recueillir leurs revendications… et après des décennies de gabegie, elles sont tellement nombreuses que l’on s’y perd rapidement.

    Et lorsqu’un céréalier commence à essayer d’expliquer la véritable usine à gaz des mécanismes de compensation intra-européens (PAC) qui nous coûtent en réalité 10 à 11 Mds € par an (alors que c’est open bar pour le blé ukrainien), on perd très vite pied et seul un énarque – ou un super haut fonctionnaire de Bruxelles – semble doté d’un cortex suffisamment complexe pour trouver le cheminement des subventions dans le labyrinthe technocratique de la PAC, et nous expliquer pourquoi il ne retombe dans la poche de nos propres agriculteurs que sous la forme d’une aumône, faisant de la majorité d’entre eux, la corporation la plus pauvre de notre pays.

    Des super-technocrates qui ont réussi à faire passer la France de première puissance agricole européenne et grande exportatrice à un statut d’importatrice nette en 2023.

    Et en 20 ans de PAC et de « subventions », la France est passée du deuxième rang au cinquième rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles. Cette cinquième place est menacée par les Pays-Bas (si ce n’est déjà chose faite).

    La France importe désormais près de 63 Mds€ de denrées alimentaires, soit 2,2 fois plus qu’en 2000 :

    • 50% des poulets que nous consommons sont désormais importés, dont une grosse partie d’Ukraine où ils sont élevés dans des conditions d’hygiène et de proximité, déplorables ;
    • 56% de la viande de mouton ;
    • 28% de la consommation de légumes, mais surtout 71% de la consommation de fruits car presque plus aucun verger français n’est rentable pour cause d’interdiction des pesticides (ce dont se moquent leurs concurrents espagnols et marocains).

    Mais il n’est pas suffisant d’accuser l’Europe de tous les maux, car certains chiffres laissent pantois : lorsqu’un maraîcher vend des choux-fleurs de 1,5 kg à 1,4 € prix de gros, vous le retrouvez le lendemain à 4,40 € sur l’étal d’une grande surface à la Défense (j’ai vérifié, c’est bien le prix affiché). A qui profite cette différence de 3 € qui représente plus de deux fois le prix imposé au producteur ?

    Le premier journaliste qui mentionnerait un géant de la grande distribution, ferait perdre immédiatement les centaines de milliers de budget annonceur de l’enseigne qu’il aurait l’imprudence de citer. De toute façon, leur défense est toute trouvée : il y a le grossiste (courtier à Rungis ou sur les marchés de gros régionaux) et le transporteur (le gasoil coûte 2 € le litre, moins la ristourne qui risque de disparaître) … et ces intermédiaires ne sont pas cotés en Bourse.

    Autant taper dessus au « 20h », cela ne va pas faire s’effondrer leur cours où amener le grand public à les boycotter : le consommateur ne les connaît pas et tout le mal qu’il peut en penser ne fera pas varier leur chiffre d’affaire de 0,1%… ils sont en situation de quasi-monopole.

    Mais là où vous allez rire jaune, c’est que les agriculteurs victimes de la rapacité des leaders de la grande distribution et de l’agro-business sont défendus – s’agissant de la FNSEApar de purs représentants de… l’industrie qui ont pour principal clients… les adhérents du syndicat : Arnaud Rousseau est le DG de Biogaz, administrateur des huiles industrielles Saipol… et le meilleur pour la fin, il est président de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.). C’est un européiste/globaliste convaincu, une conviction intégralement aux antipodes des intérêts des agriculteurs en colère.

    Et c’est lui qui a été reçu à Matignon ce 24 janvier : à sa sortie, il a déroulé un long couplet sur les avantages de l’Europe (11 Mds€ de subventions, c’est Byzance) et du marché mondial (où plus aucun de nos produits n’est concurrentiel), admettant que la profusion de normes devrait être un peu revues à la baisse et qu’il fallait un peu moins de « complexité ».

    Et pas un mot bien sûr au sujet des 10 à 11 Mds € que la France verse à perte, au profit de la PAC.

    Avec un tel interlocuteur, sorti de l’European Business school, il aurait été dommage de se priver de médiatiser le « mouvement paysan » … puisqu’on a la chance de pouvoir discuter à Paris entre gens du même monde (politique, médiatique, pro-technocratie bruxelloise) et que l’on est bien d’accord pour ne pas mettre en avant devant les caméras les sujets qui fâchent, en ne mettant l’accent que sur le subalterne.

    L’opposition – quand le couvercle de la cocotte-minute menace de sauter – n’est jamais aussi utile que lorsqu’elle est bien contrôlée !

    Pour ne pas dire… complice !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • AGRICULTURE - le "Great Reset" est en cours !Depuis un certain temps, l'agriculture mondiale connaît des changements extrêmes qui s'accélèrent pendant que l'on vous distrait, que l'on détourne votre attention vers d'autres sujets...

    Les grands groupes agricoles contrôlent toujours plus l'agriculture et des investisseurs puissants achètent des terres agricoles dans le monde entier.

    Parallèlement, la politique agricole détruit l'agriculture traditionnelle en obligeant les petits agriculteurs à céder leurs domaines en leur imposant d'innombrables règlements. Les jalons de ce que le journaliste économique Frederick William Engdahl appelle une « attaque coordonnée » contre notre agriculture, ont été posés fin 2022 lors du sommet du G20 à Bali et lors de la conférence des Nations unies sur le climat en Égypte. Conformément aux objectifs de l'Agenda 2030, les représentants des pays du G20 ont appelé à une transformation accélérée vers une "agriculture durable et résistante". Officiellement, l'agriculture doit s'adapter au changement climatique et atteindre « zéro émission nette de gaz à effet de serre » d'ici le milieu du siècle. Ces objectifs ont ensuite été concrétisés lors de la conférence des Nations unies sur le climat. Ainsi, l'adaptation de l'agriculture au changement climatique doit également promouvoir explicitement une alimentation saine, mais produite industriellement, afin de réduire jusqu'à 1,3 billions de dollars les coûts liés au changement climatique et à la santé. A première vue, ces objectifs semblent justes. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que ce n'est pas réaliste.

    En effet, l'impulsion vient de l'initiative FAIRR, une coalition de gestionnaires d'investissements internationaux basée en Grande-Bretagne. Elle compte parmi ses membres les acteurs les plus influents de la finance mondiale, tels que BlackRock, JP Morgan, Fidelity, Vanguard, Edmond de Rothschild et Rockefeller.

     La FAIRR avance notamment des arguments fallacieux selon lesquels la production alimentaire, et en particulier l'élevage de bétail, serait responsable d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Une réduction drastique de l'élevage serait donc nécessaire au niveau mondial.

    Pour imposer cela, l'ONU s'est déjà associée au Forum Economique Mondial (Klaus Schwab – La Grande Réinitialisation ou Great Reset) en 2019, et poursuit désormais la stratégie consistant à supprimer les « sources de protéines carnées » et à les remplacer par des produits végétaliens, de la viande de laboratoire ou des sources alternatives de protéines provenant de fourmis, de grillons ou de vers.  Enfin, ce « programme alimentaire sain » ne sera réservé qu’au velgum pecus (Le commun des mortels, les ignorants). Il est évident que les « élites » ne changeront rien à leurs habitudes ;  elles ne s’en cachent même pas.

    Parallèlement, le FEM exerce son influence pour réduire l'élevage d'animaux dans le monde entier. En voici quatre exemples : 

    1)  Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, un Global Leader du FEM (comme E. Macron), veut réduire radicalement de 40 % le cheptel néerlandais au nom de la protection du climat, de l'environnement et des animaux en expropriant les agriculteurs. Une manière pour l’Etat de s’approprier les terres agricoles à un faible coût.

    2)  Les Pays-Bas ne sont pas le seul pays où les exploitations agricoles sont sur le point de disparaître. Le portail d'information Off Guardian rapporte par exemple qu'en Grande-Bretagne comme aux États-Unis, des programmes ont été mis en place pour payer les agriculteurs afin qu'ils abandonnent leur métier et mettent leurs terres à la disposition de l'État, le plan « azote » n’étant qu’un prétexte dénoncé par certains scientifiques comme le Prof. Han Lindeboom et Prof. Ralph Schöllhammer par exemple.

    3) En Allemagne, les objectifs plus stricts de la législation allemande sur la protection du climat ne peuvent être atteints que par une réduction drastique des cheptels. Cela signifie : d'abord d'un quart d'ici 2030 et de plus de la moitié d'ici 2040.

    4) Au nom du bien-être animal, le ministre fédéral de l'Agriculture Cem Özdemir veut actuellement légiférer sur l'élevage des dindes. Comme celui-ci ne peut plus être exploité de manière rentable, c'est l'ensemble de l'élevage de dindes allemand qui est menacé de disparition. Cem Özdemir est, tout comme Angela Merkel et Annalena Baerbock, "Global Leader" mondial du FEM.

     

    Si    Si l'on considère qu'environ 60% des recettes des exploitations agricoles proviennent de l'élevage, la réduction forcée du nombre d’animaux signifie une nouvelle hécatombe du nombre d'exploitations.

    Étant donné que la viande artificielle, bourrée d’additifs et les produits à base d'insectes ne sont certainement pas fabriqués dans de petites exploitations agricoles, mais industriellement, les bénéficiaires de cette évolution devraient être les grands groupes et le grand capital qui se cache derrière.

    L'objectif officiel de l'agenda, formulé de manière positive, de résoudre le problème de la faim en 2030, d'atteindre la sécurité alimentaire et une meilleure nutrition et de promouvoir une agriculture durable, s'avère donc une fois de plus être un leurre.

    La transformation de l'agriculture mondiale au nom de la protection du climat et de la durabilité est plutôt une attaque sophistiquée et motivée par le profit de la mafia financière contre l'agriculture et, par conséquent, contre le fondement des moyens de subsistance et de l’alimentation de l'humanité.

    Wybren van Haga parlementaire aux Pays-Bas : "Le rôle de la Rabobank (l’équivalent du Crédit Agricole en France) est vraiment étrange, car la Rabobank était la banque des agriculteurs. Avant, elle soutenait et finançait les agriculteurs. Mais de nombreux agriculteurs reçoivent maintenant des lettres de la Rabobank disant : « Je suis désolé, si le gouvernement met en œuvre ces plans, votre terre ne vaudra absolument plus rien ». C'est une collaboration effrayante entre le gouvernement, les banques et autres groupes d’investissements".

    Ces évolutions qui menacent l'existence même de l'agriculture, concernent tout le monde.

    Les événements aux Pays-Bas nous enseignent toutefois que de tels plans peuvent être (momentanément ?) stoppés. Après des mois de protestations contre la politique de Mark Rutte, les agriculteurs ont réussi à s'unir avec la population. Ils ont fondé ensemble un parti Paysan-citoyen qui est devenu d'emblée la première force politique lors des élections provinciales de mars 2023. La politique de Mark Rutte a ainsi été littéralement sanctionnée, ce qui a soudainement fait vaciller tous ses projets de réforme.

    Cela montre que rien n'est impossible si la population unit ses forces en synergie.

    La sensibilisation de la population est une possibilité ! Grâce au parti Paysans-citoyens, les Pays-Bas veulent négocier un retrait de la politique environnementale et migratoire européenne en cas de réouverture des traités de l’UE, a déclaré le parti de protestation agraire Mouvement agriculteur-citoyen (BBB) dans son programme électoral publié le 8 septembre dernier.

    Les résultats des prochaines élections européennes détermineront quelle sera la stratégie par contraintes (surtout financières) de la Commission pour contrer de telles rébellions.

     

    AGRICULTURE - le "Great Reset" est en cours !En France, les déboires de Mark Rutte aux Pays-Bas, ont inspiré la mafia financière qui, pour les prochaines élections européennes, a déjà impulsé une liste – l’Alliance Rurale, pour la ruralité - un leurre destiné à rassurer et endormir le monde agricole, avec un lobbyiste à la manœuvre, Thierry Coste…  Nous aurons l’occasion de revenir très prochainement sur ce sujet…

    Car, dans notre pays également, la réduction du cheptel est déjà une dynamique en cours. Les vaches laitières ont diminué de 17 % entre 2000 et 2020 et les vaches allaitantes de 11 % entre 2016 et 2022. Mais, en mai dernier, le rapport de la Cour des comptes qui demandait – sans avoir de compétences sur le sujet – de « définir et de rendre publique une stratégie de réduction » du cheptel bovin pour respecter les engagements climatiques de la France souscrits dans le cadre du Global Methane Piedge à la COP26, a mis le feu aux poudres.

    D’après les données du CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique), l’élevage représentait 69 % des émissions du secteur agricole en 2020 !

    On évite de parler des importations de viande bovine en France soit 20 % de notre consommation !

    On évite de parler de l’industrie, du transport aérien et du transport maritime… Et des pays pétroliers !

    Mais toutes ces mesures de réduction n’auraient d’effets que si nous réduisions notre consommation de viande rappellent à l’unisson le ministère de l’Agriculture, la Cour des comptes et les ONG environnementales…

    Le think tank I4CE propose d’activer trois leviers : changer l’offre alimentaire en restauration et distribution, changer les représentations sociales via la publicité et les programmes scolaires, télévisés et autres, ou encore, changer la fiscalité et la réglementation (TVA sur la produits alimentaires).

    En Irlande, c’est l'avenir de l'agriculture irlandaise qui est en jeu. Le pas vers une réduction de 51% des émissions : selon un rapport du gouvernement irlandais consulté par l'Irish Independent, le pays devrait abattre 65 000 vaches par an pendant trois ans pour se confirmer à l'ambitieux plan de réduction des émissions de carbone (-51 % d'ici 2030, nulles en 2050)  Beaucoup de politiciens parlent d'objectifs d'émissions de carbone et qu'il n'y aura pas d'abattage forcé, mais on constate qu'ils abattent les animaux en passant par la « petite porte », même si c'est par le biais du règlement sur les nitrates.

    Aux États-Unis, plus de 35,2 millions d'hectares de terres agricoles ont déjà été vendus à des investisseurs. Sous prétexte de la grippe aviaire, des millions de poules ont été détruites aux États-Unis, premier exportateur mondial de poulets et d'œufs, mais aussi en France, au Canada et en Grande-Bretagne.

    En 2020, Bill Gates a fait la une des journaux en devenant le plus grand propriétaire privé de terres agricoles aux États-Unis.

    Le Canada suit apparemment la même voie maintenant. Le gouvernement canadien de Justin Trudeau veut maintenant imposer à nouveau des restrictions drastiques aux agriculteurs en raison du changement climatique, et ce, à nouveau sous le prétexte de l'azote, afin de limiter la production alimentaire. Cela semble tout simplement être une folie absolue.

    La Fondation Rockefeller a publié le 28 juillet 2020 le rapport « Réinitialiser la table : le moment est venu de transformer le système alimentaire américain » Le rapport fait état de graves répercussions sur l'approvisionnement alimentaire, qui n'existaient pas encore à l'époque. La fondation Rockefeller voyait comme solution à la « crise » une refonte totale de l'ensemble du système alimentaire et de la chaîne d'approvisionnement qui y est liée.

    Un mois plus tôt seulement, le World Economic Forum (Forum Economique Mondial) annonçait le  « Great Reset » avec une vision similaire. À ce sujet, le FEM et l'ONU ont publié un rapport commun intitulé « Transformer les systèmes alimentaires : des pistes pour l'innovation dirigée par les pays ».

    La numérisation et la centralisation de la production alimentaire y sont abordées comme une clé importante. Craig Rucker, président du Comité pour un lendemain constructif (CFACT), a déclaré au média Epoch Times, que l'ONU, le FEM et les grandes entreprises, telles que BlackRock et Vanguard, travaillent ensemble pour prendre le contrôle de l'alimentation mondiale.

    Cette évolution est effectivement visible actuellement en Ukraine, où les géants de l'agriculture et de la biotechnologie Monsanto, DuPont et Cargill sont en train de dépecer le pays en acquérant d'immenses surfaces agricoles.

    Ensemble, ces entreprises américaines ont déjà acheté environ 17 millions d'hectares de terres agricoles dans l'est et le sud de l'Ukraine. Dans le cas de Monsanto et DuPont, les principaux actionnaires sont BlackRock et Vanguard.

     

    En conclusion, nombre de problèmes mentionnés ci-dessus pourraient être résolus sur le long terme en donnant la priorité à la souveraineté alimentaire et semencière, aux productions et aux économies locales et à l’agroécologie.

    Mais cela n’intéresse pas Bayer, Microsoft, Cargill et leurs acolytes, car rien de tout cela ne correspond à leur modèle économique. En fait, cela représente pour eux une menace existentielle.

    Plutôt que de forcer les agriculteurs à abandonner l’agriculture, le gouvernement néerlandais pourrait les encourager à cultiver différemment.

    Mais cela nécessiterait un état d’esprit très différent de celui qui fait passer les agriculteurs et l’agriculture pour le problème, et qui défend une vision techno-utopique du futur.

    Le véritable problème est ce système mondialisé de production alimentaire industrialisée à haut niveau d’intrants, dépendant des produits chimiques et des multinationales et soutenu par des intérêts géopolitiques.

    Hans Herren, lauréat du Prix mondial de l’alimentation (World Food Prize), déclare :

    « Nous devons écarter les groupes d’intérêts qui bloquent la transformation avec des arguments sans fondement du type "le monde a besoin de plus de nourriture" pour concevoir et mettre en œuvre des politiques tournées vers l’avenir... Nous disposons de toutes les bases scientifiques et pratiques nécessaires pour démontrer le bien-fondé d’une approche agroécologique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. »

    Ces politiques faciliteraient la mise en place de systèmes alimentaires localisés et démocratiques et d’un concept de souveraineté alimentaire fondé sur l’autosuffisance optimale, les principes agroécologiques, le droit à une alimentation culturellement adaptée, et la propriété et la gestion locales (partagées) des ressources communes, notamment de la terre, de l’eau, du sol et des semences.

    Car c’est là que commence l’écologie authentique : lorsqu’on parle d’alimentation et d’agriculture.

     

    Le mot de la fin :

    Jos Ubels, agriculteur néerlandais – « Nous protégerons nos agriculteurs de toutes les manières possibles, et à tous les niveaux. Au niveau européen, au niveau mondial. Je protégerai l'agriculture. Je protégerai notre vie libre, parce que je veux que mes enfants aient la même vie libre que moi. Car si nous permettons que cela arrive à nos agriculteurs néerlandais, cela arrivera prochainement à la population civile. Ils leur prendront leurs maisons. Ils décideront où ils ont le droit de vivre, comment ils peuvent vivre et comment ils doivent vivre leur vie. Et ça, c'est très dangereux. Et ce n'est pas ce genre de pays que je veux, ce n’est pas ce monde-là que je veux. C'est pourquoi je me bats pour cette cause. Ce n'est que le début : le contrôle social - au nom de l'environnement ».

     

    Rappelons-nous que ceux qui fomentent ce hold-up - cette guerre contre les peuples - ne représentent que 1% de la population mondiale… Que l’exemple néerlandais vous inspire : la solidarité et la cohésion, le courage et la détermination seront les éléments indispensables pour nous sortir de ce guêpier.

    Partager via Gmail Yahoo!

    2 commentaires
  • par Anne-Charlotte FRAISSE

    Des insectes dans votre assiette : vraie solution ou fausse bonne idée ?

     

    En novembre 2022, un pain de mie aux céréales vendu à Intermarché était rappelé car jugé "impropre à la consommation".

    En cause? La présence de vers et d'insectes dans les paquets. Alors que cette information suscite un dégoût bien légitime, d'autres entreprises françaises font le pari fou d'inverser la vapeur et de nous faire consommer des insectes, volontairement cette fois-ci.  Mais si cette pratique venait à se généraliser, des dérives ne seraient-elles pas à craindre au même titre que n'importe quelle industrie agroalimentaire ?

     En Chine,à la fin de l'été 2022,une véritable usine à cochons a vu le jour : un immeuble de vingt-cinq étages, capable d'accueillir 600 000 porcs ! D'autres édifices du même type sont en construction dans le pays, afin de répondre à la demande des consommateurs...

     

     

    Est-ce la bonne solution pour nourrir les 9 milliards d'humains à I'horizon de 2030 ?

    Quand on sait par exemple que les grillons ou les vers de farine sont riches en protéines et en nutriments, et que quarante grillons fournissent l'équivalent protéique d'une portion de viande, on peut questionner les choix faits à l'aune de leurs implications écologiques.

    En France, on consomme 12 tonnes d'insectes par an, ce qui n'est pas beaucoup comparé à la consommation de viande annuelle de 1,55 million de tonnes juste pour le boeuf ! Pourtant, nombreux sont les pays qui ont généralisé l'usage alimentaire des insectes : cigales au Malawi ; grillons en Thaïlande ; chapulines ou sauterelles au Mexique ; larves de guêpes jaunes au Japon ; chenilles mopanes un peu partout sur le continent africain...

    Selon I'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 2,5 milliards d'humains dans le monde consomment des insectes de    façon régulière, alors pourquoi pas nous ?

    Nuisibles ou sources de protéines ?

    D'autant que certains insectes considérés comme nuisibles pourraient nous être bénéfiques. Au Mexique par exemple, les plants de luzerne sont ravagés par une variété de sauterelles, les Sphenarium purpurascens. Alors les «pêcheurs de sauterelles », à l'aide de filets, les ramassent pour les consommer grillées. On estime que chaque famille locale bénéficie à cette période de 50 à 70 kg de sauterelles à déguster. 

    Le ténébrion, insecte ravageur des céréales, qu'elles soient entières ou moulues, que l'on appelle aussi le ver de farine, est une superbe source de nutriments écologiquement intéressants que l'on peut également élever pour nourrir les poules !

     

    Si vous vous lancez dans l'élevage pour votre propre consommation, il est recommande de ne pas consommer la première génération que vous aurez achetée en animalerie, en raison de son régime alimentaire. Préférez les générations suivantes que l'on prendra soin de nourrir avec de la farine et des petits morceaux de légumes biologiques, comme des épluchures de carottes.

     

    Une mine de nutriments incroyable.

    Dans les insectes, on trouve en proportion variable selon les espèces, tous les acides aminés essentiels constituant les protéines, du zinc, du fer, des acides gras poly et monoinsaturés, mais aussi du calcium, du phosphore, du magnésium, de l'iode et du sélénium.

    Les champions de la teneur en protéines sont les sauterelles, les grillons et les criquets, pour peu que leur  alimentation soit équilibrée ! Une étude montre que les sauterelles nourries au son contiennent plus d'acides amines essentiels que celles nourries au maïs.

    Meme idée pour les acides gras essentiels : on pourra bientót remplacer le saumon par des vers à soie, des fourmis blanches ou des sauterelles. Ces dernières ont par exemple 60% d'acides gras insaturés, 44 % d'acide oléique et 1,4% d'acide linoléique.

    En ce qui concerne le fer, vous pouvez laisser tomber la viande rouge : les insectes en ont au moins autant, si ce n'est plus ! On estime que pour 100g de poids sec de boeuf, il y a environ 6 mg de fer. Chez les criquets migrateurs, c'est de 8 à 20 mg pour 100 g et chez les chenilles, 35,5 mg pour 100g. 

    On peut donc sans risques affirmer que les insectes, en cas de famine,sont des alliés nutritifs de choix.

     

    Dans la gamelle des animaux ?

    On le sait, la part des terres cultivables dédiées à l'alimentation des animaux d’élevage est immense, la demande croît et les terres manquent.

    La solution gain de place se trouve, peut-être, chez les insectes. Une étude montre que lon peut remplacer 50 % de la nourriture habituelle des poissons d'élevage sans que cela n'affecte leur qualité. Les essais sur les porcelets montrent même, qu'apporter des insectes dans leur alimentation, améliore leur santé intestinale!

    Enfin, pour les volailles, l'étude PROteINSECT montre que les poulets, nourris avec des régimes alimentaires en contenant, ont eu les mêmes résultats que ceux nourris avec de la nourriture classique.

    Et, sachez qu'il est même possible de trouver des croquettes aux insectes pour vos animaux de compagnie !

     

    Des risques sanitaires encadrés

    Depuis que la FAO a, en 2013, encouragé la consommation d'insectes, que s'est-il passé sur le plan réglementaire pour nous prémunir des risques potentiels ?

    J'ai posé la question à une professionnelle du secteur, Julie Gervreau, présidente de la société Mucronutris, qui commercialise, en France, des insectes comestibles.  Selon elle, les contraintes sanitaires pour les insectes sont les mêmes que dans tout le secteur agro-alimentaire : hygiène et propreté, analyses bactériologiques,suivi de l'eau et respect des dates de péremption.

     

    La nourriture des élevages est aussi un facteur important de préservation de la qualité (des légumes frais, sans pesticides ou fongicides, biologiques, pas d'antibiotiques. Ainsi que la façon dont ils sont préparés ensuite : une déshydratation à basse température préserve les qualités nutritionnelles et gustatives.

    Julie Gervreau ajoute que les risques de contamination sont plus maitrisés en usine que dans la nature et nous met en garde : comme pour les champignons, il faut s'y connaltre en insectes, choisir son coin pour les ramasser en vue de les consommer éventuellement.

    En effet, les insectes peuvent accumuler des métaux lourds présents dans leur environnement.

    Dans certaines zones où les insectes sont fréquemment collectés pour être consommés, on constate une diminution de leur population due à la dégradation de leurs habitats par la pollution, les incendies et la surexploitation.

     

    Et la souffrance animale ?

    Si les insectes devaient être élevés en grand nombre, dans des structures adaptées, se pose alors la question de leur bien-être.

    La fondatrice de Micronutris se veut rassurante: les vers de farine n'ont pas de système nerveux, donc ne ressentent pas la douleur. Les autres sociétés d'élevage français vantent également les mérites de la congélation qui, selon eux, permet aux insectes de passer l'arme à gauche sans souffrance.

     

    Quant à la surpopulation dans les bacs d'élevage, les larves aiment la promiscuité, c'est en grandissant qu'il faut leur donner plus d'espace. 

     

    En Europe :

    Si le vers de farine et le criquet migrateur ont été autorisés officiellement par la Commission européenne en 2021, en 2022, c'est le grillon domestique qui a été approuvé sur le marché alimentaire.

    Alors que l'on recense plus de 2 000 espèces consommées à travers le monde, on voit qu'il y a fort à faire avant la mise sur le marché de tous les insectes comestibles.

     

    Vous en avez consommé sans le savoir !

    Vous connaissez sûrement le E120, parfois appelé pudiquement "colorant naturel"... Il s'agit  en fait, de la couleur rouge obtenue grâce à ce petit insecte  nommé cochenille, que l'on retrouve facilement dans énormément de produits pour en rehausser la couleur : charcuteries (chorizo), bâtonnets de crabe, bonbons, laitages au goût de fruits rouges, confitures, jus et sirops de fruits rouges, glaces, tarama, ou encore, dentifrices avec de belles lignes rouges... Vous avez donc consommé  des insectes, même si vous ne le saviez pas...

     

    Si vous êtes allergiques aux crustacés

     

    Si vous avez des problèmes d'allergies aux crustacés, aux araignées, aux acariens et aux mollusques, passez votre chemins, les insectes appartenant au groupe des arachnopodes sont susceptibles de réveiller chez vous des réactions allergiques identiques.

    Si vous souhaitez consommer des insectes : enlevez les pattes et les ailes des grillons avant ingestion ; ils sont irritants et peuvent provoquer de graves constipations nécessitant parfois une intervention chirurgicale. 

    Il faut faire de même si vous projetez de manger des sauterelles, des criquets ou des scarabées grillés...

     

    Sources :

    www.cnews.tr/mander2022-08-1Vchine-une-mega-fermne-de-26 etages-va-accueiilr-600000-porcs-1252961

    https://food.ec.europa.eu/safety/novel-food/authorisations.lr

    Estimation de la FAO

    www.planetoscope.com/elevage-viande/1587-consommation-de-viande-en-france html

     

    http://dumas.ccsd cnrs.fr/dumas-03125122/document

    .Environ 60 % de protéines dans les insectes comestibles c'est beaucoup ! Source:Morales-Ramos JA Rojas MG,Shapiro-Ilan D·Insects as Food for Insectivores,in édteurs Mas Production of Beneficial Organisms ·.Son Diego Academic Press.201

     

    Yi Lakemond ·Extraction and characterisation of protein fractions from five insect species".Food Chem.2013

    Ademolu,Iowu,Olatunde "Nutritional  Value Assessment of Variegated Grasshopper, Zonocerus vanegatus(L)(Acndoidea: Pygomorphidae) Durng Post-Embryonic Development·,Biology.2010 1

    Raheem.Raposo et al.·"Entomophagy:Nutritional,ecological, satety and leqsiation aspects".Food Research international vol 126.2019

    .Données disponibies dans·"Nourrir le monde de demain : avantages et risques de l'entomophagie". Sciences du Vivant. page 46.2020.

     www.proteinsecteu/ndex.phg7d=35

    Projet européen dont le but est de promouvoir la consommation d'insectes www.proteinsecteu

    .Bednarska Agnieszka etal.·Reguation of Body Metal Concentrations:Toxicokinetics of Cadmium and Zinc in Crichets+,Ecotoxicology and Environmental Sefety 119,2015

     

    .Barre,Caze-Subra et al."Entomophagie et risque allergique", Rev Fr Allergol 2014

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique