RASSEMBLEMENT VENDEEN
Préambule
La presse grand public (mainstream) nous a rabâché à l’envi que les ZFE avaient été supprimées de la loi d'orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019. Ce n’est pas le cas. Un amendement en commission ne va régler le problème. Et même s’il est entériné par le Parlement, le Conseil constitutionnel se chargera de régler la question selon les vœux de Macron et de la Commission européenne. Par conséquent, la Macronie a tenté de nous faire croire que supprimer les ZFE menacerait le plan de relance européen. Une note du Trésor destinée à faire peur à tout le monde a été envoyée à la presse laquelle loue le président de la République pour son obstination méritoire… Mais, il fallait avant tout, endormir le « petit peuple » pour qu’il renonce à aller manifester. Eh bien ! Les manifestions sont maintenues pour le 6 avril…
il faut ajouter que certains députés macronistes ont osé affirmer que manifester contre les ZFE, alors qu'on est presque en guerre contre qui vous savez, serait inconséquent…
Pour info : il est possible d'abroger les ZFE. L'Allemagne fait marche arrière en supprimant 11 Zones à Faible Emission… La suppression des ZFE en Allemagne vient justement du constat fait par les Allemands : l’origine de la pollution de l’air ne viendrait pas des voitures mais davantage des nombreuses centrales à charbon … À l'heure actuelle, 101 centrales au charbon sont en activité dans ce pays, dont 43 sites (comprenant au total 65 blocs) fonctionnent au lignite et 58 (pour 81 blocs) à la houille. Les plus anciennes datent de plus de 50 ans, la dernière a été mise en activité le 30 mai 2020 : il s'agit de Datteln 4, dans la Ruhr. Ce qui pollue abondamment tout une partie des pays voisins de l’Allemagne, dont la France…
Ci-après, un point sur les ZFE… Un article de Philippe Oswald
L'entrée en vigueur des ZFE dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants interdit l'accès aux centres-villes à des millions de véhicules jugés trop polluants. Destinée à préserver la qualité de l'air, cette mesure est vécue comme une discrimination entre riches et pauvres, métropolitains et habitants des « périphéries ». Les politiques redoutent une nouvelle explosion sociale.
A peine installées dans nos villes, les ZFE (zones à faibles émissions) sont la cible de tirs croisés. En interdisant l'accès des centres urbains aux véhicules les plus polluants au nom du « Pacte vert » européen, les politiques et les technocrates de Bruxelles et de Paris ont allumé une bombe sociale à fragmentations. On les accuse d'élargir la fracture entre riches et pauvres, « bobos » et « péquenots », métropolitains et habitants des « périphéries » ou de la campagne. « Quand on commence à trier les voitures, on trie les gens » résume dans un entretien à Sud-Radio (17/02/2025) l'écrivain Alexandre Jardin, qui a lancé l'opération nationale « Les Gueux », virale sur les réseaux sociaux, contre les ZFE (en lien ci-dessous, sa tribune publiée par le JDD).
Leur mise en place s'est pourtant effectuée lentement, comme à reculons. Instaurées par la loi d'orientation des mobilités de 2019, renforcées par la loi climat et résilience de 2021, les ZFE étaient imposées aux agglomérations de plus de 150.000 habitants avant le 31 décembre 2024. « 25 ZFE sont officiellement (...) actives sur le territoire national avec des centaines de communes concernées » constate L’Automobile magazine (13/03/2025) qui dénonce « un véritable cirque » dans leur application : « ...dans les faits, les interdictions faites à certaines catégories de véhicules d'y circuler (en fonction de leur classement Crit'Air) ont été largement assouplies au fil du temps dans un grand nombre de villes concernées, à la faveur de "Pass ZFE" dédiés et autres dérogations. Un moyen comme un autre de gagner du temps tout en reconnaissant l'iniquité des zones à faibles émissions ? ». Si les règles diffèrent selon les villes, les modèles les plus anciens (Crit'Air 5 et 4) sont déjà interdits, mais les Crit'Air 3 (diesels immatriculés entre 2006 et 2010, essence immatriculés entre 1997 et 2005, deux-roues immatriculés entre 2004 et 2006) sont eux-aussi promis au bannissement, soit 30 % du parc roulant ! Il ne s'agit pas pour autant de guimbardes puisque ces véhicules ont passé avec succès le contrôle technique.
« Une nouvelle gauche favorise les bobos des centres-villes. C'est une ségrégation sociale, un retour au Moyen Age », estime l'essayiste Jean-Loup Bonnamy sur BFM/RMC (10/03/2025). Mais l'octroi féodal n'opérait pas une telle sélection sociale. Elle est paradoxalement appliquée avec le plus de zèle dans des villes gouvernées par des maires de gauche, socialistes ou écologistes, comme Paris, Grenoble, Bordeaux, Lyon ou Annecy. À Paris, Lyon, Nantes, Rennes, Grenoble, c'est même ceinture et bretelles ! Passée la barrière des ZFE, ces villes sont déjà dotées d'une seconde enceinte protectrice, les zones à trafic limité (ZTL) qui interdisent la circulation de transit dans certains quartiers. « Désertées par les artisans, ces dernières voient leurs commerces se vider » alerte Le Figaro (9 mars).
Comment faire pour se rendre en centre-ville, par exemple pour consulter un médecin, quand on habite la campagne ou la « périphérie » et qu'on est privé de transport en commun ? Comment aider un enfant ou un petit-enfant à se déplacer quand on ne peut plus lui prêter ou lui donner sa vieille voiture ? En outre, la valeur des véhicules « hors-normes » s'effondre tandis que celle des véhicules « verts » ou compatibles — y compris ceux d'occasion — les rend inaccessibles à une majorité de salariés et de retraités. Le prix moyen d'un véhicule hybride ou électrique oscille entre 30 000 et plus de 40 000 euros. Au total, quelque vingt millions de Français seraient touchés directement ou indirectement (via leurs proches) par les ZFE. L'orage est dans l'air. Il pourrait éclater quand tomberont les premières amendes.
Le gouvernement semble découvrir que la mèche ainsi allumée avec un objectif louable — améliorer la qualité de l'air alors que 48 000 décès par an sont attribués à sa pollution — prépare une explosion du type « Gilets jaunes » en 2018. C'était déjà alors autour de la « bagnole » que s'étaient cristallisées les colères. La flambée du prix des carburants et la limitation de la vitesse à 80km/h avaient conduit le « petit peuple » périurbain et rural à occuper les ronds-points avant de « monter » à Paris. Pour Jérôme Fourquet, directeur de l'Ifop, la voiture est devenue une cause politique : « La carte du score des candidats RN ou alliés au RN se superpose presque exactement avec celle des régions où la voiture est indispensable » relevait le sondeur, en commentant les résultats des dernières élections législatives, rappelle Challenges (01/03/2025). À l'Assemblée nationale, 35 députés, issus des rangs de la droite et du centre, ont déposé une proposition de loi pour suspendre pour cinq ans l'entrée en vigueur des ZFE « qui selon eux constitueraient un “délit de pauvreté” » relève Valeurs Actuelles (13/03/2025). Douze métropoles de plus de 150 000 habitants sur quarante-deux, contraintes depuis le 1er janvier, d'instaurer une ZFE, font traîner les choses ou refusent d'appliquer la mesure. L'approche des élections municipales devrait multiplier le nombre des édiles s'opposant à l'application des ZFE dans leur état actuel.