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RASSEMBLEMENT VENDEEN

Grippe aviaire : la France vaccine ses poules à l’ARNm… au risque d’anéantir sa filière avicole

par Delphine Fletcher

« C’est pas l’Europe, c’est Macron ! » Voilà le genre de petite phrase qui passe crème à l’apéro chez les éleveurs. Le Président a décidé tout seul comme un grand : depuis octobre 2023, toutes les volailles françaises sont vaccinées à l’ARN messager contre la grippe aviaire, et un an après c’est le vaccin ARN auto-amplifiant qui est déployé à grande échelle et injecté. Pas parce que Bruxelles l’imposait. Non, non. Juste pour montrer qu’on est les premiers de la classe dans l’expérimentation de masse. Sur des poules.

Le coq gaulois qui veut jouer au pionnier mondial

Alors que les autres pays réfléchissent encore, nous, on y va ! Pas de recul scientifique ? Pas grave. Pas d’évaluation sanitaire ? On verra bien. Et tant pis pour les petits éleveurs, les AOP, les œufs bio et les rillettes du dimanche. En France, quand un président veut un podium, il n’y a pas de place pour les demi-mesures. Et comme souvent, ce sont les autres qui se prennent la volée de plumes.

Boycott international : les poules françaises font peur

Les USA, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Japon… tout ce petit monde a aussitôt fermé ses frontières aux volailles tricolores. Même les plus laxistes du contrôle sanitaire ont tiqué. Pourtant, le gouvernement a bien tenté un tour de passe-passe : « Oui mais non, l’export n’est pas concerné par le vaccin ! » – sauf que personne n’a gobé le stratagème.

D’autant plus que nos charmants voisins étrangers savent lire : si les poules pondeuses et reproductrices sont vaccinées, les œufs le sont aussi. Et dans l’assiette, ça finit par faire beaucoup de surprises génétiques.

La filière avicole en chute libre, mais chut !

Pendant ce temps-là, silence radio. Pas un mot dans les grands médias avant les fêtes de Noël, histoire de ne pas affoler le chaland entre la dinde et le foie gras. Mais l’odeur de brûlé a fini par percer : les Fermiers de Loué annoncent 200 fermetures d’exploitations, officiellement à cause de l’inflation. Bien sûr. L’inflation a bon dos. Surtout quand les poulets Label Rouge ne trouvent plus de débouchés parce qu’ils sont… vaccinés à l’ARN.

Bio, pas bio ? On s’adapte !

Côté label AB, pas de panique. Le vaccin ARNm n’était pas prévu dans la charte? Bah, on actualise, et hop ! Tout passe. Surtout quand les petits producteurs n’ont ni les moyens, ni le poids politique pour faire autrement. Résultat : même les œufs bio sortent du cul d’une poule boostée à la techno de Moderna.

Et maintenant ?

Maintenant, on tente de minimiser les dégâts, en expliquant que le boycott étranger est dû à l’épidémie… comme si la grippe aviaire n’avait pas frappé l’an dernier sans déclencher un tel refus. On cherche des poules non-vaccinées comme des pépites d’or, quitte à aller les chercher en Allenagne, où – pour le moment – la vaccination ARNm reste interdite.

Mais pendant ce temps-là, le patrimoine avicole français, ses races anciennes, ses souches reproductrices, part en fumée. Et avec lui, une partie de notre souveraineté alimentaire. Pas grave, vous répondra-t-on, "c’est pour la science". Et surtout, pour les labos.

À une époque où l’on nous vante la souveraineté alimentaire, la traçabilité, le respect du vivant et le localisme, comment expliquer qu’on injecte massivement une technologie expérimentale dans l’ensemble d’une filière… sans débat, sans évaluation, sans transparence ?

Faut-il vraiment sacrifier nos races anciennes, nos éleveurs indépendants et la confiance des consommateurs sur l’autel d’une expérimentation sanitaire mondiale ?

Et vous, votre poulet dominical, vous le voulez comment ? Fermier, bio, ou boosté à l’ARNm sans label de précaution ?

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