La Ve République et le pacte de corruption généralisé

21.02.2025

Dans un régime à bout de souffle, on ne pouvait imaginer meilleure configuration pour achever l’opération de démolition entreprise par E. Macron depuis 2017 : l’effondrement des fondations de la maison France sous les coups de boutoir de ceux qui en sont, en principe, les garants.

Conseil Constitutionnel

La candidature de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel a été approuvée par le Parlement ce mercredi 19 février à une voix près.

39 parlementaires ont voté pour sa nomination et
58 ont voté contre (116 votants dont 97 suffrages exprimés).
Si le seuil des 3/5 de votes négatifs sur l'ensemble des suffrages exprimés avait été franchi, sa candidature aurait été rejetée.
Ce sont les membres des commissions des lois du Sénat et de l'Assemblée nationale qui étaient invités à s'exprimer par un vote à bulletin secret, juste après avoir auditionné le candidat proposé par le chef de l'État, conformément à la Constitution.

Vous l’avez compris : il n'y a eu que 39 suffrages pour Richard Ferrand et 58 contre. Alors normalement, il est logique de penser : « Ferrand a perdu ». Eh bien non ! parce qu'il faut trois cinquièmes des votes contre…

Pour éliminer Richard Ferrand : il a manqué une seule voix contre, celle du Rassemblement National, et Richard Ferrand n'aurait pas siégé au Conseil constitutionnel.

Ce que l'on retiendra de ce vote, c'est l’abstention des députés du Rassemblement National, et une phrase extrêmement malheureuse du député frontiste, Brian Masson : « Il nous a rassurés », a-t-il dit à propos de Richard Ferrand.

Ainsi, Richard Ferrand a rassuré les députés du Rassemblement National à l’issue de son audition ! Pas par ses compétences : il a péniblement obtenu un DEUG de droit. Non, ses qualités sont ailleurs : On croit rêver !

Les collègues de Brian Masson, qui ont pris la mesure de l’effet dévastateur produit par ce commentaire si spontané, s’efforcent depuis lors, de rattraper cette séquence catastrophique pour le R.N.

Le sort de Marine Le Pen, en cas d’inéligibilité, sera prochainement suspendu au bon vouloir du Conseil constitutionnel… Ceci expliquant cela.

Car le fait est que le premier dossier que Monsieur Ferrand, nouveau président du Conseil constitutionnel, va avoir à traiter, sera une question prioritaire de constitutionnalité, une QPC concernant justement l'inéligibilité qui pend au nez de Marine Le Pen si d'aventure son inéligibilité est prononcé par le tribunal correctionnel dont elle relève.

Par conséquent, il y a évidemment un certain nombre d'observateurs qui font la relation de cause à effet avec la proximité très gênante des événements à venir. Tous ceux qui s’intéressent à la question ont la quasi-certitude qu’il y a eu un accord entre Macron et le RN.

Pour l’opinion publique le mal est fait : le RN, en sauvant la peau de Ferrand, a sauvé Macron lui-même, sans avoir l’assurance d’avoir sauvé celle de Marine. Tout comme les parlementaires RN avaient sauvé la candidature de Y. Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale.

Emmanuel Todd appelle ça le “macrolepénisme”…

Les députés du Rassemblement National apparaissent définitivement comme une opposition de façade, et tous leurs adversaires politiques auront beau jeu de le proclamer.

Imaginez un instant si ce pantin de Richard Ferrand venait à déclarer l’inéligibilité de Marine Le Pen … Car, il en est capable ! La défaite se doublerait d’un déshonneur magistral pour le RN.

Le résultat de cette lamentable farce : Monsieur Ferrand est maintenant nommé pour 9 ans, il est indéboulonnable quoi qu'il puisse dire et faire, il n'est responsable devant personne…

En attendant, cette affaire “macrolepéniste “ illustre pleinement le rôle politique majeur du FN puis du RN depuis les années 80.

Elle en est même une parfaite synthèse :

il y a eu 8 candidatures lepénistes aux différentes élections présidentielles et, les 8 fois, elles ont servi à faire élire le candidat du système selon un processus parfaitement rodé, inventé aux USA. En psychanalyse, on appelle cela le « mauvais objet ».
En pratique, cela se traduit, lorsqu’il y a un débat gênant, vraiment embarrassant dans la société française, comme peut l’être la question de la souveraineté voire de l’indépendance nationale ou de l’immigration, à faire porter le débat par un parti politique capable de soulever la réprobation générale par ses positions outrancières, comme pouvait le faire JM Le Pen par exemple pour, au bout du compte, finir par faire élire celui dont les Français ne voulaient pas.
Dans un numéro parfaitement rodé qui se joue au second tour de l’élection présidentielle : la candidate du RN rate, sans trop se forcer, sa prestation, de sorte à favoriser le candidat du système arrivé en tête, sur le thème éculé du : « voter utile et faire barrage selon le leitmotiv en vigueur depuis quelques décennies ».

Le schéma pour 2027 est prêt : il consiste à tout faire pour qu’il y ait un 2^e tour, Marine Le Pen contre E. Philippe, ou éventuellement, J. Bardella contre E. Philippe.

Et puis il ne faudrait pas oublier cet autre scandale : le couple constitutionnel exemplaire, Richard Ferrand va rejoindre au Conseil constitutionnel Véronique Malbec qui a classé sans suite l'affaire des Mutuelles de Bretagne dans laquelle il était mis en cause. La France transformée en république bananière où une mafia phagocyte tous les postes clés. Du jamais vu dans l'histoire de la Cinquième République !

Enfin, la dernière nomination concerne Laurence Vichnievsky (MoDem) très proche de François Bayrou.

Pas un jour sans qu'une nouvelle affaire éclate, sans une garde à vue ou une perquisition. Le Parisien :" La dernière en date : le domicile d'Aurore Bergé a été perquisitionné la semaine dernière. La ministre est soupçonnée d'avoir menti sous serment sur ses liens avec une lobbyiste des crèches privées".

C'est toujours la même complainte. Bayrou est lié à l'affaire Betharram et Alexis Kohler, mouillé jusqu’au cou, dans le scandale des finances publiques…

Dérèglement des finances publiques : Alexis Kohler refuse d'être auditionné, la commission d'enquête donne son feu vert à d'éventuelles poursuites pénales.

Le secrétaire général de l'Élysée n'a pas répondu à la convocation de la commission le 11 février, invoquant des problèmes d'agenda, puis le principe de séparation des pouvoirs.

De facto, les membres de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel en tête, sont prêts à le poursuivre au pénal…

Et, dans le même temps, Alexis Kohler doit répondre des accusations de complot contre C8..

Reprenons les faits:

Le Conseil d'État confirme l'exclusion des chaînes C8 et NRJ12 de la TNT.

Cyril Hanouna vient de lâcher une bombe en direct : il vient d'annoncer que selon des informations de sources sûres, la disparition de la chaîne C8 aurait été décidée au plus haut sommet de l'État. Il pointe du doigt la Macronie qui n'aurait pas apprécié les émissions de TPMP sur le Covid et les critiques du vaccin, les émissions spéciales sur les Gilets Jaunes et ses émissions politiques avec des membres du RN. Emmanuel Macron ne serait pas occupé directement de l'affaire, mais aurait diligenté le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, aurait monté un dossier contre C8 avec le directeur de l'ARCOM pour faire arrêter la chaîne, faire tomber Hanouna et contrôler l'audiovisuel. Cette affaire est un veritable scandale, tant elle porte atteinte à la démocratie.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a nommé personnellement Christophe Deloire (Reporters Sans Frontières) à la tête des États Généraux de l'Information, dont un des buts est de “protéger l'information face aux ingérences”. On apprend que Reporter Sans Frontières, organisation non gouvernementale, est financée par… Georges Soros ( source JDD).

PERFUSÉE AUX SUBVENTIONS !

Reporters sans frontières dépend largement de ses subventions pour son financement. Plus de la moitié, soit 52 % de ses ressources financières proviennent de fonds publics.

Des subventions divisées en deux catégories : 25,2 % du total des revenus. RSF compte parmi ses principaux bailleurs de fonds, l'Agence française de développement (AFD), la Commission européenne, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères ainsi que la Ville de Paris. Par ailleurs, 11 % de ses fonds viennent de dons et du mécénat : créé par le milliardaire américain Soros (Open Society) et décrit par France Info comme un « réseau de soutien pour la gauche américaine, les élections noirs et latinos », qui lui a octroyé des dons importants : 200 000 euros en 2017 - 175 000 euros en 2019 - 300 000 euros en 2021. Une dépendance financière qui soulève des questions sur son indépendance.

Christophe Deloire nommé par Emmanuel Macron au Comité des États généraux de l'information. Selon Gilles-William Goldnadel : « C'est un choix assez funeste une volonté de reprise en main des chaînes privées qui n'ont pas l'heur de plaire au pouvoir en place. »

Autre exemple similaire avec le cas “Raphaël Enthoven” en 2022 qui clamait haut et fort :

« On ne discute pas avec un antivax. L'antivax est un zombie. On l'empêche de nuire dans les limites de la loi. On le combat en étudiant son comportement, en disséquant ses réflexes, en se moquant de lui. »

Enthoven est pressenti pour diriger la nouvelle chaîne – Réels TV - qui remplacera C8 dans le paysage français de la TNT, pour le récompenser de son dévouement sans faille à la Macronie. Est-il acceptable que l'État lui confie les clés du service public quand on sait qu’il est en couple avec Adèle Van Reeth, patronne de France Inter ? Celle-là même qui a censuré les Médecins qui ont osé critiquer Pfizer et consorts.

Concernant l'ARCOM et la TNT, il est intéressant de regarder en detail, le cas de Réel TV.

Elle est soutenue par le milliardaire Daniel Kretinsky via le groupe CMI France qui compte, entre autres, les titres de presse : Elle, Télé 7 Jours, Franc-Tireur, Ici Paris, Le Télégramme et L'Obs.

On peut voir que le groupe CMI France appartient à 50 % à Kretinsky, de nationalité Tchèque et qui n'a pas la nationalité française.

Or, la loi n°86-1067 dispose que l'autorisation relative à un service de radio ou de télévision par voie hertzienne terrestre assurée en langue française ne peut être accordée à une société dans laquelle plus de 20 % du capital social ou des droits de vote sont détenus directement ou indirectement par des personnes de nationalité étrangère. La décision de l'ARCOM reste injustifiable.

Tout le monde l’a bien compris : l'ARCOM a sanctionné une télévision qui était proche de l'opposition afin de la remplacer par une chaîne de propagande d'État.

Adèle Van Reeth, directrice de France Inter et épouse de Raphaël Enthoven, se vante de censurer des points de vue divergents sur son antenne. Heureusement qu'il y a les réseaux sociaux pour contrer la propagande…

Et oui, Raphaël Enthoven va avoir sa chaîne de télévision tandis que sa compagne dirige France Inter. Un gang médiatique au service d’un système corrompu.

UKRAINE :

Philippe Murer : « Macron a lâché prise après avoir été contre la paix jusqu'à ce que l'Ukraine récupère tous ses territoires (500 000 morts et 3 ans de guerre pour rien) …

Macron est maintenant pour la paix. Il lui est difficile de camoufler sa terrible erreur stratégique. Emmanuel Macron : “Je viens à nouveau d'avoir une longue conversation avec plusieurs collègues de l'Union européenne ainsi que le Canada, l'Islande et la Norvège".

"La position de la France et de ses partenaires est claire et unie"…

Macron est devenu subitement le chantre de la paix. Hier encore, il voulait absolument la guerre.. A votre avis, quel argument de poids est susceptible de l’avoir fait virer de bord, au point de s’empresser pour porter la bonne parole auprès de Donald Trump ?

C’est assez simple : Macron a été pris entre deux feux, entre les dossiers de Candace Owen et les dossiers sur l'Ukraine. Il a fini par se coucher et de facto, il a trahi tous ses petits copains européistes.

L’avant veille de ce revirement, Von der Leyen a fait voter le 16ème paquet de sanctions contre la Russie. Oui, pendant que les USA et la Russie sont en train de monter un grand partenariat stratégique, d'imposer la paix, de révolutionner le monde, les abêtis de l'UE décident, dans leur coin, un 16ème paquet de sanctions, en sachant que les 15 premiers n'ont servi à rien si ce n'est à nous appauvrir nous-mêmes.

Les Européens ont essayé d'organiser une résistance à Donald Trump, mais à chaque fois, Trump a haussé le ton et dans les paroles du président américain, il y avait de lourdes menaces pour l'exécutif européen. Trump accuse Zelensky de corruption et d'être illégitime du fait de l’absence d’élection présidentielle depuis un an déjà, en Ukraine.

En effet, le mandat électoral de Zelensky s’est terminé en mai 2024 et les élections présidentielles initialement prévues le 31 mars 2024, n’ont pas été tenues…

Dans l’intervalle, ses opposants ont dû fuir le pays, ou bien, ils ont été emprisonnés, mais il est interdit d’en parler dans les médias français…

Malgré tout, sans mandat depuis un an, il refuse d'organiser des élections en dépit de la pression de Washington. Et l'AFP nous balance, fort opportunément, un sondage qui fait état de 57 % d’opinions favorables pour Zélinsky, et non à 4 % comme l’affirment les Américains. Ce sondage tombe à point nommé pour celui qui tient le rôle de “president”, sans même prendre la peine d’en donner la source pour que chacun puisse juger sur pièce de sa crédibilité.

Le sondage en question est produit par le KILS (International Institute of Sociology) avec le soutien de l’USAID. Il a été réalisé sur 1000 personnes par téléphone, bien relayé par l’Agence France Presse (AFP). Entre 2017 et 2024, l'Agence France-Presse a touché près de 8 millions de dollars de l'US Agency for Global Media, l'agence fédérale américaine chargée de superviser les médias du "soft power" américain à l'échelle internationale (Voice of America, Radio Free Europe, etc.). L’avenir s’annonce difficile pour l’AFP du fait de la suppression des fonds américains…

Par ailleurs, Trump houspille Zélinsky pour savoir où sont passés les 100 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, littéralement volatilisés, dont 16 milliards collectés au niveau européen… Il se dit dans les milieux bien informés qu’une partie de ces fonds retourne généralement à ses sources sous forme de rétro-commissions en crypto-monnaies… Tous ces milliards ne sont finalement pas perdus pour tout le monde.