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Une gestion catastrophique de la transition écologique.
Par Daniel ANDRE
La transition verte va nécessiter d'énormes quantités de minerais et de métaux pour les énergies renouvelables, le stockage de l'énergie, la voiture électrique et l'adaptation des réseaux.
Les demandes en nickel, lithium, cobalt cuivre, graphite et terres rares vont exploser.
Par exemple, pour un MWh d'électricité éolienne, il faut 8 tonnes de cuivre.
Pour une voiture électrique, il faut en moyenne 45 kg de carbonate de lithium, 50 kg de nickel, 7 kg de cobalt et aussi du manganèse et du graphite.
Pour les panneaux photovoltaïques, il faut de l'argent, de l'aluminium, du silicium, du cadmium, du gallium et de l'étain.
L'objectif de hausse de température de 1,5°C va entrainer une demande considérable alors que l'offre actuelle est déjà insuffisante et les prévisions alarmistes.
Tout ceci pour un objectif de 1,5°C qui, selon beaucoup est arbitraire, ne repose sur rien et est probablement inatteignable.
Si le réchauffement climatique est largement admis, son origine naturelle ou humaine est encore débattue. La terre a toujours connu des alternances de périodes chaudes et glaciaires.
De 800 à 1300 ap. J.C, nous avons connu une période de réchauffement appelée « Optimum climatique médiéval », puis le petit âge glaciaire de 1350 à 1850 ap. J.-C.
Depuis cette date, bien avant le développement accéléré de la population et de l'industrialisation, la température ne cesse de monter. Selon certains, ces cycles seraient dus à l'activité solaire encore mal connue. Le soleil présente apparemment des cycles d'activité de 11 ans.
Selon la NASA le 25ème cycle de réchauffement aurait débuté en 2019 et devrait atteindre son maximum en 2025. Sur ces cycles de 11 ans pourraient se superposer d'autres cycles de l'ordre de 100 ans.
Les experts du GIEC tirent des conclusions définitives basées sur les 100 dernières années. Ceci me parait très osé. Il est impossible de tirer des conclusions sérieuses sur le climat de la terre en regardant les choses par ce petit bout de la lorgnette, il faut avoir davantage de recul.
Quand je vois les catastrophes et les crises en tout genre que nous subissons depuis 30 ans, je me méfie des experts officiels adoubés par les médias qui n'ont cessé de nous conduire dans des impasses socialement et économiquement très coûteuses.
Selon L'agence Internationale de l'Energie (AIE), la demande en lithium pour le secteur énergétique va être multipliée par 42 d'ici 2040, celle du nickel par 13.
D'après les experts de Bank of America, la consommation de nickel va augmenter de 40% chaque année entre 2020 et 2030 passant de 95.000 tonnes à 2,84millions de tonnes. Celle du lithium va progresser de 38 % par an et celle du cuivre de 14% par an.
Est-ce que l'humanité aura assez de métaux pour atteindre ses objectifs de maitrise de la hausse de la température ?
Rien n'est moins sûr ! N'oublions pas que l'industrie minière est l’une des plus polluante et des plus consommatrice d'énergie.
Compte tenu des investissements prévus dans l'industrie minière on s'achemine vers d'importantes pénuries qui remettront en cause ces objectifs officiels de hausse des températures.
Selon Bank of America, depuis des années les groupes miniers sous-investissent massivement, autour de 80 milliards de dollars par an. Il faudrait doubler à 160 milliards de dollars ces investissements pour tenter de répondre à l'objectif de neutralité carbone en 2050.
Toujours selon Bank of America, les pénuries sont d'autant plus probables qu'il faut 10 ans entre un projet et le début de l'exploitation. Les mines de cuivre sont proches de leur pic de production.
Dans ce contexte, les prix des matières premières vont s'envoler. Il est probable que l'industrie minière préfèrera continuer à limiter ses investissements pour maximiser ses profits sur des marchés en tension.
Pour des objectifs à l'efficacité et l'intérêt très hypothétiques, l'Europe et notre gouvernement flèchent des centaines de milliards d'investissements vers les énergies renouvelables. Ils lancent des réformes ruineuses pour nous envoyer, imperturbablement, comme à chaque fois, dans un mur.
Ils ruinent la France et les Français mais oublient les dégâts qu'ils créent.
- Fermeture de 14 réacteurs nucléaires dont les deux de Fessenheim pourtant mis au standard post-Fukushima : Pénurie d'électricité et perte de l'avantage compétitif français, hausse insupportable des prix de l'électricité pour la population et les entreprises.
La France, d'exportatrice d'électricité est devenue importatrice. Notre soumission au prix du marché européen de l'électricité, voulue notamment par l'Allemagne, entraine l’envolée des prix de l'énergie et le dépôt de bilan de nombreuses PME et artisans. La ré-industrialisation voulue par Emmanuel Macron est stoppée net. et les industriels s'orientent vers les USA et l'Allemagne qui subventionnent largement leurs grands projets.
- L'Europe Interdit les moteurs thermiques à partir de 2035. L'Europe était leader dans ce domaine. Nous nous tirons une balle de plus dans le pied.
Nos constructeurs ne peuvent pas continuer à investir dans un thermique condamné par la Communauté Européenne. Ils sont obligés à fermer et transformer à grands frais des usines modernes, de licencier et de passer de lourdes provisions financières sous peine de devoir payer d'énormes amendes.
L'Europe les envoie sur le terrain de jeu des Chinois. La bataille est perdue d'avance. Les Chinois dominent la construction des voitures électriques,
Nos constructeurs sont contraints d'investir dans l'électrique au lieu de continuer à améliorer les moteurs à essence et diésel. Les petits moteurs thermiques consommant moins de 2 litres aux 100 km étaient pourtant à portée de mains.
Sur le plan écologique, une lourde voiture électrique émettra sur son cycle de vie plus de CO2 qu'une petite voiture thermique, surtout si elle roule dans les pays tels que l'Allemagne ou les pays de l'est qui produisent principalement leur électricité avec du charbon, de la lignite et du gaz. Encore pire, comme la majorité des batteries et des voitures viendront de Chine, elles auront un bilan carbone calamiteux. La chine produit 50 % de son électricité avec du charbon, 20 % avec du pétrole et 10 % avec du gaz. Ses usines sont, comme les usines indiennes, parmi les plus polluantes !
C'est aberrant !!! Mais on y va quand même….
- La construction d'une voiture électrique est beaucoup plus simple. Les Chinois, en fermant leur marché, ont pu investir massivement dans la construction des batteries et des véhicules électriques.
Les voitures électriques trop chères, sont inadaptées aux budgets et aux usages de nombreux automobilistes français et européens mais aussi aux besoins de nombreux pays en Afrique, Amérique du sud, d'Asie du Sud-Est. Les Chinois vont envahir tous ces marchés avec des gammes complètes de véhicules électriques y compris des "low-costs". L'Europe ferme boutique et disparait. Impensable !!!
Pour une fois, le salut viendra peut-être de l'Allemagne qui semple vouloir remettre en cause cette politique européenne désastreuse. Quelle inconstance ! Quel Gâchis !
La pénurie de minerais, les centaines de milliards dépensés dans des technologies immatures, les normes et des taxes européennes, dont la taxe carbone, vont générer une inflation durable et un appauvrissement insupportable pour notre pays et la majorité de nos concitoyens.
Seul un changement radical de cap de nos politiques pourra adoucir et changer ce triste avenir.
Sur le plan écologique, , on peut redouter le pire au niveau mondial : un épuisement plus rapide des ressources terrestres et une augmentation des émissions de CO2.
Le triste bilan d’une pseudo-écologie dogmatique qui ne sert pas les générations futures.
Tags : transition écologique, gestion catastrophique, terres rares, batteries électriques, voitures électriques, moteurs thermiques
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Commentaires
On peut discuter sur le réchauffement climatique, mais il est certain que depuis que l'homme consomme les énergies fossiles, la teneur en CO² de l'atmosphère a fait un bon, les faits physiques sont clairs et indiscutables , les faits politiques ne valent rien !
il faudra des milliers d'années pour que ce surplus de cO² se réduise, même en revenant vers une civilisation "dégradée" , et donc réduite en consommation d'énergie ,demain rien n'y fera ce qui est fait est fait !
Les chimistes le savent bien, les oxydes sont les molécules les plus stables et c'est bien la le problème, on se mord la queue si j'ose cette expression car pour casser cette molécule il faut de l'énergie et l'énergie actuelle est productrice de CO² !! au secours !
d'autre part, les réserves d'hydrocarbure et de gaz largement consommées ne sont plus renouvelables c'est fini , il faut en être conscient les pics d'extraction du petrole du gaz ont déjà été atteint, on est sur la courbe descendante.
Pour les produits miniers hors charbon je n'ai pas de confirmation, mais il me semble que c'est le cas pour les minerais de fer, cuivre...
Quel politicien va nous dire la vérité ? aucun ! personne ne votera pour lui, et pourtant c'est lui qui sauvera notre civilisation.
La secte islamo va être contente, elle vient du désert, elle va le retrouver d'ici quelques générations.