• Quand la Hongrie confronte les ministres de l'U.E. au principe de réalité migratoire

    Quand la Hongrie confronte les ministres de l'U.E. au principe de réalité migratoireIl y a 5 mois de cela, lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne à Bruxelles, Bence Rétvàri, secrétaire d'État au ministère hongrois de l'Intérieur, a déclaré :

    « Les hommes politiques européens devraient voir de leurs propres yeux ce que signifie la crise migratoire…/… « Fini les décisions sur l’immigration clandestine derrière les bureaux. Nous ne pouvons pas prendre de décisions sur le sort des pays et des nations sans voir ou refuser de voir la menace réelle que représentent les migrants illégaux ».

    A cette occasion, Rétvári a profité d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, pour leur montrer un film sur la frontière hongro-serbe. Elle montre des policiers et des gardes-frontières qui protègent l'une des frontières extérieures de l'UE de violentes tentatives d'entrée : Les gardes-frontières sont en train d'être attaqués. Certains assaillants sont également armés d’armes à feu. La police « risque sa vie pour éloigner les migrants des frontières de la Hongrie et de l’UE. Il est temps pour Bruxelles de faire face à la réalité », a-t-il déclaré.

    Deux jours après cette réunion, Rétvári a déclaré à la télévision nationale hongroise que les ministres des États de l'UE étaient régulièrement invités par la Hongrie pour évaluer personnellement la situation à la frontière. C'est pourquoi il souhaitait projeter cette vidéo à Bruxelles.

    Il a également signalé qu'il n'était pas facile de présenter la vidéo. Les représentants de l'UE ont manifesté une grande résistance et ont tenté de « refuser » la projection du film. Ils ont dit « qu’une telle chose ne se fait normalement pas ici (dans ce cadre de réunion) » et qu’il serait préférable d’annuler cette projection », et bien plus encore…

    La vidéo devait être projetée qu’à la toute fin de la réunion. « À ce stade, de nombreux ministres ne sont même plus présents dans la salle », a écrit Rétvári sur sa page Facebook . Il a ajouté : « Pourquoi ne veulent-ils pas laisser la réalité entrer dans les salles de réunion bruxelloises ? »

    Mais finalement, les responsables ont autorisé la projection. L’ « effet » sur les 27 ministres de l’Intérieur a été immédiat : un silence stupéfait  régnait dans la pièce », a écrit Rétvári.

    Il a également posté la vidéo édifiante, dans son intégralité, sur sa page Facebook :

    https://www.facebook.com/share/v/2KjgmpgQqQLxUqUi/

    Quand la Hongrie confronte les ministres de l'U.E. au principe de réalité migratoire

     

    Après la réunion, plusieurs hommes politiques ont demandé la vidéo aux Hongrois et ont déclaré qu'ils aimeraient la montrer dans leur pays. Rétvári n'a mentionné aucun nom ou pays spécifique. Mais il a déclaré qu’il y avait « un silence de plomb dans la salle » et que le contenu de la vidéo était complètement nouveau pour beaucoup. Plusieurs députés ont pris des clichés avec leur téléphone portable pendant la diffusion.

    Il a ajouté que les Hongrois s'opposent à l'immigration illégale parce qu'ils savent directement qui sont ceux qui tentent d'entrer dans l'UE et comment ils se comportent ensuite.

    Il est donc « totalement irréaliste d’attendre des policiers qui viennent d’être agressés qu’ils s’approchent des agresseurs avec des formulaires à la main, en souriant et  en leur demandant, si possible dans leur propre langue, comment ils peuvent les aider », a déclaré Rétvári.

    Lors d'une conférence de presse à Bruxelles, l'homme politique a également souligné que l'Union européenne pouvait désormais décider dans quelle direction elle voulait aller :           

    Quand la Hongrie confronte les ministres de l'U.E. au principe de réalité migratoire* « Réintroduire des contrôles sur 7 500 kilomètres de ses frontières intérieures ou arrêter l'immigration clandestine sur 440 kilomètres […] de sa frontière extérieure » de l’Union européenne ».

    La Hongrie soutient ce dernier point.

    Attiser la peur ?

    Sur Facebook, la vidéo de Rétvári a reçu un certain nombre de commentaires favorables, mais aussi des remarques critiques, suggérant que « le maintien des conditions de contrôle à la frontière, est bon pour le discours politique du gouvernement hongrois. Si la situation était réellement critique, le gouvernement ne pourrait-il pas prendre des mesures plus sévères et accroître sa coopération avec les forces de police serbes ? » disent les critiques.

    Certains partis d’opposition hongrois – pas très nombreux en nombre d’adhérents -  ont  déclaré à plusieurs reprises depuis la crise des réfugiés de 2015 qu’Orbán avait intentionnellement attisé la peur en manipulant les rapports sur la migration afin de se présenter aux électeurs comme un leader soucieux de la sécurité.

    Le Premier ministre Viktor Orbán a récemment répondu sur la radio hongroise « Kossuth » que les prévisions du gouvernement hongrois en matière de migration « sont en cours de réalisation » malgré toutes les critiques. « Il existe bien un lien direct entre sa politique migratoire et le faible risque de terrorisme dans le pays, contrairement à d'autres pays de l'UE… »

    Le principe de réalité est implacable quand il s’agit de montrer l’absurdité des politiques migratoires de l’U.E. ...

    Cinq mois après, rien n’a changé : l’immigration reste le » grand projet » de l’Union Européenne quel qu’en soit le prix à payer et les désastres économiques et sociétaux en cours.

    Un rapport sénatorial publié en mai 2022 rappelait que le taux d’exécution des OQTF était passé de 22,3 % en 2012 à 5,7 % au premier trimestre de 2021 ([9]). L’exécution des mesures d’éloignement continue de se heurter à des difficultés dont les raisons sont bien connues. De nombreux rapports ont mis en cause l’insuffisance des moyens des services préfectoraux de l’immigration, couplée à l’extrême complexité du contentieux des étrangers, qui monopolise 40 % de l’activité des tribunaux administratifs.

    Extrait du rapport d’information 1295 – 16e législature – Assemblée nationale

     

    « Les Balkans occidentaux, première voie d’arrivée irrégulière en Europe

    La route des Balkans est dQuand la Hongrie confronte les ministres de l'U.E. au principe de réalité migratoireevenue en 2022 la route la plus empruntée au Sud de l’Europe, avec 145 600 franchissements irréguliers, en augmentation de 136 % par rapport à 2021. C’est sur cette route qu’ont été enregistrées 45 % des entrées irrégulières en Europe en 2022. Les principales nationalités concernées ont été les Syriens, les Afghans et les Turcs mais on a observé également une augmentation du nombre de Tunisiens, d’Indiens et de Burundais, nationalités qui avaient été peu présentes jusqu’alors sur cette route.

    Une partie de ce flux a gagné l’Italie par la route du Frioul. La frontière franco‑suisse a également vu, depuis l’été 2021, de nombreuses arrivées de migrants, notamment afghans, cherchant à pénétrer sur le territoire français en empruntant les transports ferroviaires. Le durcissement des contrôles à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, à la fin de l’année 2022, a contribué à accroître les flux se dirigeant vers le Sud de la Suisse, via l’Italie et la Croatie. L’entrée de cette dernière dans l’espace Schengen de libre circulation, le 1er janvier 2023, a eu mécaniquement pour effet de fluidifier les flux qui y transitent.

    La Méditerranée centrale, une deuxième voie d’accès en pleine expansion

    La Méditerranée centrale avait été, en 2021, la première voie d’accès au Sud de l’Europe, avec plus de 68 000 entrées irrégulières décelées. Elle est passée au second rang en 2022, derrière la route des Balkans. Elle n’en a pas moins enregistré, avec plus de 100 000 entrées irrégulières, une hausse de 51 % des arrivées par rapport à 2021. Les arrivées de Libye et de Tunisie n’ont ainsi jamais été aussi nombreuses depuis 2017. Les Égyptiens, les Tunisiens et les Bangladais ont été les trois premières nationalités concernées. …/…

    En France

    Selon les indications apportées aux rapporteurs par la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF), les mouvements secondaires, notamment vers la France, devraient se maintenir à un niveau élevé en 2023. Les frontières intérieures françaises seront exposées en 2023 en 2024 à une pression migratoire d’autant plus forte que les contrôles frontaliers seront renforcés, notamment à l’occasion de la coupe du monde de rugby et des jeux olympiques et paralympiques. La DCPAF milite pour cette raison pour le maintien de la réintroduction temporaire du contrôle aux frontières intérieures dans le cadre de l’espace Schengen, recommandation que les rapporteurs reprennent à leur compte. »

     

    « Chômeurs et Retraités : les nouvelles cibles du GouvernementBrèves de comptoir - UKRAINE - Lu dans la presse allemande »
    Partager via Gmail Yahoo!

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :