• Quand l'éolien part en fumée

    Quand l'éolien part en fumée

    Siemens Energy, dont la filiale Siemens Gamesa est le deuxième fabricant mondial d'éoliennes, a révélé avoir d'importants problèmes avec ses composants d'éoliennes, faisant chuter ses actions et obligeant l'entreprise à réviser ses prévisions de bénéfices pour l'année. Ce sont ainsi 8 Mds de capitalisation boursière qui partent en fumée et c'est le plus gros « sinistre » capitalistique et boursier jamais observé dans ce secteur.

     

    Le 22 juin dernier, la société allemande a annoncé une "augmentation substantielle des taux de défaillance des composants d'éoliennes" après avoir procédé à un examen approfondi de ses opérations.

    À la suite de ces conclusions, le conseil d'administration de Siemens Energy a lancé un examen technique approfondi qui devrait entraîner des coûts dépassant les 2 milliard de dollars, bien de loin les estimations initiales. 

    La flambée inattendue des défaillances de composants a porté un coup sévère aux perspectives financières de l'entreprise, entraînant une chute drastique de plus de 37% des actions de Siemens Energy vendredi 23 juin.

     

    Nous n’avons pratiquement aucun recul sur l'industrie éolienne. Ses composants de haute technologie fabriqués sont relativement nouveaux, et d'autres pannes peuvent être attendues, selon Wind Systems Magazine , qui a écrit : « Des dizaines de milliers d'éoliennes devraient être installées au cours des prochaines années, et cette augmentation du nombre d’implantations s'accompagne à la fois d'un accroissement prévisible d'un examen public systématique et  plus approfondi des incendies d'éoliennes ».

    Le magazine estime que le nombre d'éoliennes censées prendre feu chaque année varie entre 1 sur 2 000 et 1 sur 15 000. À mesure que de plus en plus de turbines sont installées et que celles existantes vieillissent, le nombre d'incendies va augmenter. Chacun de ces incendies pourrait coûter jusqu'à 8 millions de dollars, selon le magazine, citant des rédacteurs d'assurance.

    "Comme la plupart des tours d'éoliennes dépassent 80 mètres de hauteur, elles sont souvent hors de portée pour la lutte contre les incendies au sol. L'envoi d'une équipe pour combattre l'incendie présente un risque important pour la santé et la sécurité. Par conséquent, si aucun système d'extinction d'incendie n'est en place, il sera laissé à brûler, endommageant irrémédiablement la turbine », souligne l'auteur.

    Il y a aussi un danger pour ceux qui sont au sol, car des composants en rotation et en feu tombent du ciel. Les champs et les cultures peuvent prendre feu et les incendies de forêt peuvent se propager rapidement.

    Selon Siemens Energy, l'ampleur du problème de défaillance des composants suggère qu'il peut se produire dans une partie importante de son parc d'éoliennes installées, allant jusqu’à 30 %.

    Les révélations chez Siemens ont envoyé des ondes de choc dans tout le secteur des énergies renouvelables, car les éoliennes de Siemens Energy sont très largement utilisées dans le monde.

    Comment restaurer la confiance après les déclarations fracassantes de Jochen Eickholt, le patron de Siemens :

    «Les problèmes de qualité découverts sur les composants des éoliennes -notamment les pales et les roulements des rotors lors du dernier examen mené sont bien pires que ce que j'aurais cru possible».

    Il n'est pas exclu que des problèmes de conception aient également joué un rôle... car, cela affecte déjà de manière significative les 29 000 éoliennes installées ainsi que les centaines déjà commandées et qui sont identiques aux modèles de 8 GW mis à l’arrêt.

    Des milliards sont en jeu avec le lancement de nouvelles tranches d'éoliennes offshore :

    ·      *   Scottish Power Rene a commandé 95 turbines pour équiper le site East Anglia 3 en mer du Nord (d'une capacité totale de 1,4 GW). 

    ·     *   Le groupe polonais PGE et le danois Ørsted ont commandé 107 éoliennes dans le cadre du projet offshore Balti 1,6 GW).

    Siemens Energy a obtenu ces contrats grâce à la forte impression laissée par la construction du plus grand parc offshore au monde pour le compte du groupe danois Ørsted dans une zone baptisée Hornsea, à 89 kilomètres des côtes britanniques. Il s'agit de 165 éoliennes de modèle SG 8.0-167 DD (de 8 MW, ce qui en fait le leader pour l'éolien offshore en Europe), d'une capacité totale de 1,386 GW, capables d'alimenter 2,3 millions de foyers britanniques.

    Des questions sans réponse :

    1. Que vont coûter les remises en état de fonctionnement des éoliennes (les premières estimations se chiffrent à au minimum 1 Md, ce à quoi il faut ajouter les pertes d'exploitation). 
    2. Quels délais pour la remise en état ? 
    3.  Qui sera jugé responsable des problèmes de "qualité"
    4. Combien de temps mettra la justice à faire condamner les parties pour tromperie sur la fiabilité du système et malfaçon  (le fabricant espagnol Gamesa est concepteur de turbines géantes de 150 m de diamètre, à entrainement direct, de 6 à 8 MW

     

    Le risque d'un « coup d'arrêt » au gigantisme, au défi technologique posé par l'offshore lorsqu'il s'agit d'effectuer des réparations sur les turbines et les pales, impliquant des grues géantes avec des bras grands comme une tour Eiffel, est à prendre au sérieux.

    Selon le rapport du programme européen Copernicus, certaines parties du nord-ouest et du centre de l'Europe ont connu en 2021 des vitesses de vent moyennes annuelles les plus faibles depuis au moins 1979, ce qui a fortement réduit le potentiel de production d'énergie éolienne dans de nombreux pays de l'Union, notamment en Allemagne… 

    De facto, le rapport entre l'énergie produite et le coût de l'investissement est bien moins attrayant que ce qui est promis aux contribuables : 

    ·        * Le déficit par rapport aux projections se situe au-delà de     30%, et souvent au-delà, même si le matériel fonctionne     correctement, alors imaginez quand un tiers du parc doit être mis à l'arrêt pour des problèmes techniques… 

    Des problèmes démesurés !

    Avec de tels écarts - et maintenant on parle de 50% de déficit avec les pannes -, il est normal que les gouvernements révisent leurs plans.

    Pour la Suède, c'est quitte ou double : La déception technique devra s’affranchir du scandale politique car, dans le cas contraire, ce sera la fin du tout éolien. Soit le lobby éolien parvient à convaincre les politiques des miracles technologiques à venir : la construction de turbines flottantes titanesques de 370 mètres de haut, de 340 m de diamètre et délivrant 30 MW (pratiquement quatre fois la puissance moyenne des éoliennes « géantes » de Siemens Gamesa). la puissance installée, majoritairement en offshore, devrait être bien supérieure aux 33 GW mesurés en 2022. 

    Une demande d’autorisation par Freja Offshore pour un premier champs baptisé Cirrus d’une capacité de 2 GW a été déposé, alors que ces machines beaucoup plus grandes que des Tour Eiffel n’existent pas encore, n’ont pas été testées et représentent un défi technologique dont il n’est pas certain qu’il puisse être avec succès relevé un jour.

    Et que dire de l’impact écologique des ancrages sous-marins, chacun pesant des milliers de tonnes ?

    Que dire de l’impact carbone (une expression chère aux écolos) de la construction des grues flottantes de 450 m de haut, pesant des dizaines de milliers de tonnes ? Des monstres d’acier (mats et structures de flottaison, plus ancrage), d’aluminium (pales de 200 m) et de cuivre (pour les turbines et les câbles sous-marins) qu’il va falloir créer de toute pièce.

     

    Mais c’est leur coût financier qui suscite déjà – plus que leur hauteur – le vertige, avec l'absence de garantie que ça fonctionne sans occasionner des rafales de problèmes comme on vient de le voir avec Siemens… 

     

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