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LA FRANCE SOUS TUTELLE BUDGETAIRE ? C'EST PREVU !
Je profite de cet article pour attirer votre attention sur un dessinateur aussi talentueux qu'inspiré : DAM GX
Les comptes sur le déficit budgétaire de l'État sont sortis début juin et portent sur les 12 derniers mois glissants, c'est-à-dire de juin 2023 à mai 2024. Ils mettent en lumière un déficit budgétaire de : – 179,53 milliards d'euros. C'est du jamais vu. La dette est maintenant hors contrôle…
Silence radio : il y a eu la dissolution, les élections européennes et législatives, et maintenant les Jeux olympiques.
Lundi 8 juillet 2024, soit le lendemain du résultat des élections législatives anticipées (il n’y a pas de hasard), la Commission européenne a remis au gouvernement français un rapport explosif : La France a été placée en procédure de déficit excessif...
À l’intérieur, on peut lire en toutes lettres qu’un déficit excessif existe en France, en raison du non-respect du critère de déficit fixé par les traités européens.
Il est également précisé que :
“Selon les données validées par Eurostat le 22 avril 2024, le déficit public général en France a atteint 5,5 % du PIB en 2023.”
Nous sommes donc très au-delà de la valeur de référence des traités européens, fixée à 3 % du PIB…
La mise en garde est sévère.
D’autant que la Commission européenne considère que cet écart n’est pas dû à des conditions exceptionnelles (comme une grave récession, ou une pandémie).
Pire, elle indique que :
“L’excès par rapport à la valeur de référence du traité n’est pas non plus temporaire.”
Sa prévision est que le déficit public général restera au-dessus de 3 % du PIB en 2024 ET en 2025.
C’est donc un problème structurel.
Et ce n’est pas à prendre à la légère, car cela pourrait avoir des conséquences graves sur nos conditions de vie et sur notre épargne.
La fausse démocratie de l’UE est exposée au grand jour
Ce rapport européen sur le déficit excessif de la France a été publié dès le lendemain du vote français.
La date n’a pas été choisie au hasard.
C’est la preuve irréfutable que ce document était prêt bien avant le vote, et qu’ils auraient pu le sortir plus tôt.
Car vous imaginez bien qu’une analyse approfondie comme celle-ci n’a pas été pondue en arrivant le lundi matin à 8h, pour être publiée l’après-midi.
D’ailleurs les données d’Eurostat datent de fin avril…
La Commission européenne savait donc depuis longtemps que la France allait être mise sous la tutelle budgétaire de Bruxelles.
Et elle a juste attendu que le “théâtre électoral” soit terminé pour ne pas effrayer les électeurs et pour pouvoir reprendre juste après ses activités, comme avant.
Mais dans tous les cas, quel que soit le résultat des élections, le texte était déjà rédigé !
C’est bon, fini de jouer avec les bulletins de vote. Maintenant, on garde les mêmes personnes au pouvoir, et on continue exactement la même politique durant les cinq prochaines années.
C’est le vrai visage de la “démocratie” dans l’Union européenne…
Résultat : reconduire les mêmes partis aux mêmes fonctions, pour « voter utile » et faire barrage à untel ou ignorer tel autre, a eu pour conséquence d’avoir acté notre suicide… Le vote utile, l'est surtout pour tuer la France.
Par conséquent, vous avez voté 3 fois… pour RIEN
Dimanche 9 juin, dimanche 30 juin, dimanche 7 juillet…
Nous venons de vivre un grand cirque médiatico-politique de plusieurs semaines.
Tout ça pour quoi ? Pour que rien ne change !
- Au Parlement européen, le PPE (Parti Populaire Européen), qui était déjà majoritaire, est resté en tête avec 188 sièges.
Et Ursula von der Leyen, la candidate du PPE qui était à la tête de la Commission européenne depuis 2019, a été reconduite par les chefs d’État de gouvernement de l’UE pour un second mandat, jusqu’en 2029… Un choix entériné par le parlement européen avec un vote en sa faveur de quelques députés européens français.
- Au Parlement français, par suite de la dissolution anticipée, aucun parti n’a obtenu la majorité absolue.
Donc aucun programme politique proposé durant la campagne ne pourra être mis en œuvre.
Et l’instabilité parlementaire est telle que, pour le moment, Emmanuel Macron n’a même pas encore pris la peine de changer de Premier ministre (même s'il devrait bientôt le faire malgré tout…)
Conclusion : que ce soit à la Commission européenne, au Parlement européen, ou au Parlement français… RIEN N’A CHANGÉ.
En résumé : nous nous retrouvons aujourd’hui avec les mêmes individus au pouvoir qu’hier, qui vont continuer la même politique qu’avant les élections.
Préparez-vous, voici le programme !
La rentrée parlementaire s’annonce tendue et le vote du Budget 2025, à l’automne, pourrait être mouvementé…
Pourquoi ?
Parce que c’est écrit dans le rapport de la Commission européenne précédemment cité.
“La prochaine étape de la procédure, à savoir la recommandation de la Commission sur la correction du déficit excessif, aura lieu conjointement avec les avis de la Commission sur les plans budgétaires structurels à moyen terme des États membres de la zone euro.”
Pour le dire de façon simple, fin septembre, les membres non élus de la Commission européenne vont donner à la France leurs “recommandations” de réformes économiques » qu’il faudra suivre à la lettre, sous peine d’être sanctionné financièrement.
Que cela vous plaise, ou non.
Personne ne tiendra compte du mécontentement qui s’est exprimé dans les urnes.
Car avec ses 3 200 milliards d’euros de dette publique, la France n’a plus les moyens de négocier face à Bruxelles, ou face à la Banque centrale européenne.
La réalité, c'est qu'à la rentrée, il va y avoir très probablement des décisions terribles qui vont être prises selon les exigences de la Commission européenne, de la BCE et aussi du FMI, autrement dit, de la Troïka.
Et ces réformes d’austérité imposées par l’UE, qui vont à l’encontre de ce que souhaiterait la majorité de la population, passeront quand même à l’assemblée, sans vote majoritaire des députés, à coups de décrets et de 49.3.
Ce qui est prévu pour commencer :
- une réforme de l’assurance chômage ;
- une baisse des budgets dans les services publics (hôpitaux, écoles…) ;
- une hausse des impôts sur les biens immobiliers ;
- une taxation - voire une confiscation - de votre épargne pour rembourser la dette, en commençant, vraisemblablement, par l’assurances-vie.
- Par ailleurs, la situation financière d'un certain nombre de PME et de l'économie française en général, est extrêmement inquiétante. Et le nombre de défaillances d'entreprises ne cesse d’augmenter, il n’y en a jamais eu autant depuis 15 ans…
Pour la mise en œuvre de ce plan de misère programmée, on voit réapparaître ce qu'on avait appelé la Troïka, le trio qui avait mis la Grèce en coupe réglée au moment de la crise de la dette grecque, crise d'ailleurs qui n'a pas été réglée car, malgré le dépeçage méthodique du pays.
La Grèce reste extrêmement endettée. Voici l'état des lieux du pays :
L’endettement grec devrait tomber à 168 % du PIB cette année, selon le FMI, et la croissance devrait être de 1,4 % pour 2024 (à confirmer).
Mais à quel prix ?
Les fonctionnaires et les retraités ont vu leurs salaires et retraites divisés par deux. Certains fonctionnaires ont été révoqués. Les hôpitaux sont déserts, il y a une pénurie généralisée de médicaments. Soigner les personnes diabétiques ou atteintes du cancer n’est plus possible : les malades meurent faute de soins.
Le taux de chômage en Grèce a continué d'augmenter et a inscrit un nouveau record à 26,8% de la population ... exerçant une pression à la baisse sur les salaires tout comme l’inflation galopante.
Dans les couples, il n’y a maintenant qu’une personne qui travaille quand elle a la chance d’avoir un travail.
Le travail en général est sous-payé : tout comme chez nous, c’est la dévaluation interne qui est mise en œuvre.
C’est-à-dire qu’en l’absence de maîtrise de sa monnaie, un pays au sein de la zone euro, n’a aucune possibilité d’ajustement de son taux de change avec les pays partenaires.
La correction des déséquilibres aurait pu se faire par le haut, à savoir par une meilleure coordination des stratégies de compétitivité, alliée à des politiques de relance par les revenus dans les pays les mieux positionnés (hausse des salaires minimums, renforcement de la protection sociale, …). Cela aurait permis des ajustements moins douloureux dans les pays les moins compétitifs.
L’ajustement s’est fait au contraire par le bas, via la recherche de réduction des coûts salariaux.
Les pays présentant les plus forts déficits courants ont connu à la fois une baisse des coûts salariaux et une hausse du chômage.
Cette baisse provient soit des dévaluations compétitives, directement par le biais de mesures fiscales visant à réduire le coût du travail, ou de réformes structurelles flexibilisant le marché du travail, ou indirectement, par la pression à la baisse exercée sur les salaires par le chômage de masse… Un cercle vicieux !
Une pauvreté bien visible
Les enfants restent les premières victimes de la faim avec les personnes âgées.
Ce sont 35% des enfants qui présentent des signes de malnutrition.
La classe moyenne a disparu
La politique du gouvernement de réduction des salaires « a rendu les choses encore pires pour les familles et les enfants ».
Nous aurions dû, nous Français, prêter plus d’attention au sort réservé à la Grèce car nous avons maintenant une communauté de destin qui se précise chaque jour davantage et qui était prévisible.
La crise économique et financière de la France est devenue prépondérante sur les autres grands problèmes auxquels est confronté notre pays :
* Personne ne parle de la question de l’immigration. L'immigration continue à être torrentielle avec la bénédiction de la Commission européenne et des institutions européennes.
* Personne n’aborde concrètement la question de l'insécurité : pourtant, Il y a tous les jours de nouvelles attaques au couteau dans toutes les villes de France.
Ces deux grands problèmes actuels auxquels est confrontée la France, ne sont pas traités, et ne peuvent que dégénérer.
Vous allez sans doute comprendre bientôt ce qu'il en coûte à un pays qui n'a pas la maîtrise de sa monnaie, c'est-à-dire de sa souveraineté abandonnée à des instances oligarchiques non élues...
Les résultats de ces dernières élections, en ignorant les partis souverainistes qui proposaient de sortir de l'euro, ont définitivement acté le suicide financier de la France. Et le vôtre aussi.
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Tags : U.E., France, FMI, BCE, dette, tutelle, budget, Commission, contrôle
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