Par Eric Mauvoisin-Delavaud

 En Vendée… et sur le littoral Atlantique, les professionnels de la pêche dénoncent des « règlementations européennes inadaptées », le prix du gazole, la fermeture de certaines zones de pêche afin de préserver les dauphins et l'implantation des éoliennes en mer !

Sous la pression des ONG, le gouvernement va devoir fermer des zones de pêche (sans différencier la pêche artisanale de la pêche industrielle) dans le golfe de Gascogne pour des périodes appropriées, afin de limiter le nombre de décès de dauphins communs, grands dauphins et marsouins communs, victimes de captures accidentelles lors des actions de pêche.

Ces fermetures viendront en complément des dispositifs de dissuasion acoustique par les bateaux de pêche qui ont déjà été déployés.

Une estimation fiable du nombre annuel de captures accidentelles devra également être mise en place.

L'Observatoire PELAGIS a estimé à 200 000 individus la population de dauphins présente dans le Golfe de Gascogne, c’est la zone la plus à risque en France.

Sur les bases de ces estimations, le taux de mortalité additionnel observé chaque année dans le golfe de Gascogne pourrait ne pas être soutenable à terme pour la population des dauphins communs.

Par conséquent, des « journées mortes » dans les ports vendéens pour protester contre la limitation des zones de pêche mais pas seulement, car le prix des carburants est aussi l'objet de la colère… 

Cerise sur le gâteau, la construction du parc éolien entre Noirmoutier et l'île d'Yeu où les espaces de pêche vont être directement impactés.

Les Marins-pêcheurs vendéens pourraient enregistrer une perte de 30 % de leur espace de travail sur cette zone de pêche.

L'installation des parcs éoliens vient encore rajouter des restrictions.

Le comité (St Gilles Croix de Vie, Les Sables d'Olonne, Noirmoutier), précise que les journées « port mort » organisées jeudi et vendredi sont le fruit d’une « action unitaire », coordonnées entre pêcheurs, criées et mareyeurs : « Il ne s’agit pas de se fragiliser nous-mêmes. D’autres y pensent à notre place » !