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Brèves de comptoir - UKRAINE - Lu dans la presse allemande
Parmi tous les va-en-guerre européens, Macron est chef d’escadrille
Le président français Emmanuel Macron a annoncé son soutien à l'utilisation d'armes occidentales par l'Ukraine pour attaquer des positions militaires en Russie, mais uniquement des sites militaires et non des cibles civiles. C'est la première fois qu'un dirigeant d'un État clé de l'OTAN exprime un tel soutien publiquement. Le chancelier allemand Olaf Scholz a également montré une certaine flexibilité sur ce sujet, évoquant le respect du droit international.
Le président russe Vladimir Poutine a averti l'Europe des "graves conséquences" d'une autorisation de l'utilisation des armes occidentales à longue portée par l'Ukraine, suggérant une possible confrontation militaire directe et mentionnant les capacités nucléaires russes.
Par ailleurs, Macron a annoncé qu'il présenterait un plan pour l'envoi d'instructeurs militaires français en Ukraine, lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Normandie le 6 juin.
L'Ukraine continue de recevoir un soutien significatif de plusieurs pays européens. Le Portugal a promis une aide militaire de 126 millions d'euros, et des accords similaires ont été conclus avec l'Espagne et la Belgique. Zelenskyj a souligné l'importance de ces accords, surtout pour la défense aérienne, et a mentionné une initiative tchèque pour fournir des munitions d'artillerie.
En résumé, la France et l'Allemagne montrent un soutien accru pour l'utilisation d'armes occidentales par l'Ukraine contre la Russie, tandis que la Russie menace de réagir sévèrement. En parallèle, l'Ukraine poursuit sa coopération militaire avec d'autres pays européens pour renforcer ses capacités de défense.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, lors de sa rencontre avec le président ukrainien Zelensky.
Le débat sur l'utilisation des armes occidentales par l'Ukraine pour attaquer des cibles militaires en Russie s'intensifie. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, a renouvelé ses appels à lever les restrictions existantes, soulignant que les Ukrainiens doivent pouvoir se défendre efficacement, notamment dans la région de Kharkiv, en ciblant les positions militaires russes de l'autre côté de la frontière.
Le président ukrainien Zelensky a soutenu cette demande, expliquant que ses troupes sont désavantagées et doivent reculer face à l'artillerie et aux armes russes à longue portée.
Olaf Scholz, chancelier allemand, reste prudent et défend des "règles claires" pour l'utilisation des armes fournies à l'Ukraine, afin d'éviter que l'OTAN ne devienne une partie belligérante du conflit. Cependant, Stoltenberg et les ministres de la Défense des pays de l’Est de l'OTAN estiment que le risque d'escalade est gérable et rappellent que les armes transférées à l'Ukraine deviennent des armes ukrainiennes. Voilà qui s'appelle jouer avec le feu...
Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a souligné que des avertissements similaires sur les risques d'escalade avaient été émis avant la fourniture de chars de combat, d'avions de combat ou de missiles de croisière à longue portée. Or, aucune de ces craintes ne s’est, à ce jour, matérialisée.
Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l'UE, a admis que l'UE ne pouvait forcer aucun État membre à lever les restrictions sur les armes qu'il fournit à l'Ukraine. Toutefois, il a soutenu que fournir à l'Ukraine des armes pour attaquer des cibles militaires en Russie était légitime au regard du droit international.
En résumé, le débat repose sur la nécessité pour l'Ukraine de pouvoir se défendre en attaquant des cibles militaires en Russie, tout en tenant compte des risques d'escalade bien réels, et des positions divergentes des différents membres de l'OTAN et de l'UE.
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Tags : Ukraine, Macron, Scholz, Zelensky, armes, Russie, coopération, défense, U.E.
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