-
4) En Europe, le projet a déjà pris forme
N.B. Le lien du blog doit être prochainement modifié par la gestionnaire de la plate-forme Eklablog, et le nom "reconquete85", remplacé. Nous n'avons donc pas la maîtrise de cette opération.
Vous savez comment fonctionne l’Union Européenne : les décisions sont prises à Bruxelles ou à Strasbourg, puis les États doivent les appliquer en enregistrant des lois à l’échelle nationale. Eh oui ! Les parlements nationaux ne sont plus que des chambres d’enregistrement de l’U.E.
Ce qu’a essayé la DGFIP ici, c’est de court-circuiter la voie légale pour s’aligner en secret sur une directive européenne adoptée en 2020…
La directive 5 AML.
europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32018L0843
Ce nom ne vous dira rien.
Il s’agit d’une directive supposée combattre « le blanchiment de capitaux ainsi que le financement du terrorisme ».
Et cette directive exige la collecte de toutes les opérations bancaires en Europe.
L’idée principale : on vous dit que c’est pour votre bien, qu’il faut lutter contre les criminels et les terroristes… Mais que si vous n’avez rien à cacher, il ne faut pas avoir peur.
Un peu comme si la liberté d’expression n’était pas importante pour ceux qui n’ont rien à dire…
Mais l’Union Européenne a déjà amorcé la seconde étape de ce grand plan de fichage.
Et il n’y est plus question de blanchiment ou de terrorisme.
L’étape d’après : après vous avoir surveillé, l’Europe voudrait vous contrôler !
Le 7 novembre 2022, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne tenaient une conférence intitulée « Vers un cadre législatif permettant un euro numérique pour les citoyens et les entreprises ».
À cette occasion, d’éminents dirigeants comme Christine Lagarde (présidente de la BCE), Fabio Panetta (membre du directoire de la BCE) ou encore Paschal Donohoe (président de l’Eurogroupe) ont tous donné leur opinion sur l’avenir de l’Euro…
Et il n’y a aucun doute pour eux : l’euro numérique, contrôlé directement par la BCE, programmable et traçable, sera lancé dans les prochaines années… pour le bien de tous.
M. Panetta, par exemple, a donné sa vision très personnelle de la vie privée :
« Si nous autorisons les utilisateurs à effectuer des transactions d’un montant maximal de 50 euros, avec un volume maximal de transactions dans un laps de temps donné, c’est-à-dire ne dépassant pas 1’000 euros par mois, on pourrait discuter de la possibilité de ne pas enregistrer ces transactions »
En clair : vous aurez 20 coupons de 50€ de dépenses qui ne seront pas fliqués… maximum.
Et encore, « on pourrait en discuter », a dit Panetta. Ça n’est pas garanti.
En revanche, si vous achetez un toaster à 59€, c’est enregistré.
Un peu plus tard, c’est Christine Lagarde qui a défendu la fin de l’argent liquide :
« L’anonymat total – tel qu’il est offert par l’argent liquide – ne me semble pas être une option viable. »
Difficile d’être plus clair.
Enfin, sur l’épargne, M.Panetta a donné là aussi un cap clair : restrictions sur le total d’euros numériques que vous pourriez avoir de côté…
Il propose 3'000 euros maximum !
Pour les dirigeants européens, l’Euro numérique serait donc l’outil parfait pour :
- Mettre en place une surveillance de masse des transactions bancaires
- Exercer un contrôle sur votre épargne
- Empêcher que vous puissiez sortir votre argent de la banque en cas de crise (tous les retraits pourraient être bloqués pour sauver le système financier)
Et toutes ces restrictions strictes pourraient être imposées dès le lancement de l’euro numérique, qui sera voté d’ici quelques mois…
Car cette conférence est une première « sortie du bois » médiatique, mais en coulisses de nombreuses dispositions ont déjà été prises !
*L’Euro numérique est déjà prêt
Le projet « Euro numérique » est formé de 3 volets :
· Disparition progressive de l’argent liquide
· Conversion des euros « normaux » de votre compte bancaire par des euros « numériques », c’est-à-dire traçables et programmables, contrôlés directement par la Banque Centrale Européenne »
· Création d’une identité numérique globale pour chaque citoyen, où vos données personnelles, de santé, de sécurité sociale, de géolocalisation, de dépenses… sont interconnectées, pour que votre vie privée entière soit accessible aux fonctionnaires européens.
Comme nous l’avons déjà vu, plus de 40 Banques centrales à travers le monde sont impliquées en toute discrétion dans le développement de leurs Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC).
Et l’Europe est (pour une fois) en avance :
Dans un communiqué de l’U.E. du mois de janvier 2023 :
« Le chantier de l’euro numérique pour les particuliers s’accélère. Les cinq plus grandes économies de la zone euro s’emparent du projet de la BCE à bras-le-corps.
La Commission doit adopter une proposition législative au premier trimestre 2023. L’introduction pourrait se faire en 2026 ou 2027. »
Vous l’avez compris, pour payer vos courses, vous aurez un portefeuille électronique avec dedans des euros numériques fournis par la Banque centrale européenne qui, seule, détiendra la clé privée de l’Euro numérique.
Cela veut dire qu’elle aura le contrôle total de cette monnaie à la source, ce qui permettra de tracer vos transactions de façon immédiate…
Pour résumer, vous n’aurez plus aucune propriété sur “votre” argent.
Les MNBC sont des monnaies programmables.
L’argent qui disparaît tout seul de votre poche, c’est la grande révolution monétaire que vont permettre les MNBC.
Les Banques centrales vont pouvoir mettre une date d’expiration sur vos euros.
Imaginez par exemple que votre salaire soit programmé pour disparaître de votre compte 30 jours après le versement.
Vous êtes obligé de le dépenser à la vitesse imposée. Sinon, cet argent sera désactivé après la date limite.
Et cela sera fait de façon automatique, grâce aux smarts contracts (contrats intelligents) enregistrés dans la blockchain et contrôlés par la Banque centrale.
Aucun moyen de négocier ou d’y échapper.
Les gouvernements pourront donc imprimer autant de monnaie qu’ils le veulent sans générer d’inflation, puisqu’ils pourront mettre date de péremption sur votre argent. Pour eux, c’est le rêve.
Ils pourraient même aller plus loin et choisir à l’avance comment vous avez le droit de le dépenser.
Par exemple :
- Certains de vos euros numériques pourraient être programmés pour n’être utilisables que pour un seul type de dépense (vous avez 50 euros numériques en poche, mais vous ne pouvez les dépenser que pour de l’essence…)
- Votre épargne pourrait être orientée de façon obligatoire sur des placements décidés par le gouvernement (vous ne pouvez pas mettre vos euros numériques sur un Livret A, mais juste sur des actions d’entreprises françaises…)
Ce serait le revenu universel parfait pour contrôler la population…
Et, les premiers tests sont déjà en cours.
*La BCE passe à la vitesse supérieure (Banque centrale européenne)
La BCE a déjà commencé la phase de tests opérationnels de son Euro numérique.
Cinq entreprises y participent :
- CaixaBank (paiements en ligne peer to peer)
- Worldline (paiements hors ligne peer to peer)
- EPI (paiements en point de vente initiés par le client)
- Nexi (paiements en point de vente initiés par le commerçant)
- Amazon (paiements en e-commerce)- Pour le coup, il sera illusoire de compter sur la protection de vos données personnelles.
Le risque de dérive vers une société numérique totalitaire est donc bien réel.
Si vous cherchez à vous rassurer en pensant que cela ne peut se passer qu’en Chine, ou en Corée du Nord, vous aurez tout faux : deux pays très proches de nous sont déjà en train de basculer…
Vous aurez toutes les infos dans le dossier suivant :
5) Le Royaume-Uni et la Grèce, dictature 2.0
Tags : directive 5 AML, euro numérique, BCE, surveillance de masse, identité numérique, disparition du cash, monnaie programmable
-
Commentaires